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Le premier débat francophone tenu hier soir sur Néomédia.com et Csur la Télé a été tenu dans le plus grand des respects entre les candidats des quatre principaux partis de la circonscription de Vaudreuil-Soulanges. Oui, il y a eu quelques moments où le ton a monté légèrement d’un cran, mais rien de plus.

« Pour une des rares fois, le citoyen en sort gagnant. La région a quatre candidats de qualité », a lancé Marc Boudreau, candidat conservateur. Ce dernier était entouré de Jamie Nicholls, député sortant et candidat néodémocrate, de Vincent François, candidat bloquiste et de Peter Schiefke du Parti libéral. « Ça sera maintenant à la population de choisir laquelle des plates-formes présentées elle préfère », soulignait M. Nicholls à la sortie. Encore là, ça démontre le ton du débat.

Les enjeux économiques, le développement régional, l’environnement et les arts et la culture ont été les quatre volets du débat, tenu sous forme de table ronde. Dans le premier volet, comme son chef Justin Trudeau, Peter Schiefke y est allé d’investissements massifs et d’une baisse d’impôt pour les personnes qui gagnent moins de 200 000 $ par année. Il juge que c’est le temps d’investir immédiatement.

Jamie Nicholls a lui aussi parlé d’impôt, mais d’une hausse pour les grandes entreprises (15 à 17 %) et d’une baisse pour les plus petites (11 à 9 %) en plus d’un combat contre l’évasion fiscale.

Pour sa part, Marc Boudreau prône un budget équilibré et la création d’emplois. Il ne croit pas aux hausses des impôts « Nous avons le meilleur fardeau fiscal depuis 50 ans. Nous avons créé 1,3 million d’emplois. Nous ne sommes pas en déficit, mais nous avons un surplus », a mentionné M. Boudreau. À cela Jamie Nicholls lui a lancé « Oui, mais il a aussi les 400 000 emplois qui ont été perdus. »

De son côté, Vincent François souhaite un développement plus vert, plus respectueux de l’environnement. Il souhaite que le Québec devienne un leader dans ce domaine.

Dans le deuxième thème, le projet de pôle logistique était au cœur des échanges. Les candidats y voient un potentiel énorme pour l’économie et la création d’emplois, mais ne veulent pas nuire à l’environnement. Vincent François est demeuré plus prudent croyant que les terres agricoles qui sont en cause deviendraient des terres à spéculation.

Ce thème a mis la table pour celui de l’environnement. Pour M. Nicholls, la santé de l’eau est non négociable, soutenant également que l’Office d’énergie — qui a récemment approuvé les tests d’Enbridge — a un parti pris pour le projet de pipeline. M. François abordait un peu dans le même sens « C’est un vieux pipeline. On n’ose même pas faire de vrais tests par peur et même en le faisant avec de l’eau. L’Office de l’énergie n’a jamais refusé un projet de pétrole. »

M. Schiefke a aussi été clair en disant « non » au projet d’Enbridge sans une évaluation crédible et complète.

Finalement, pour le thème des arts, de la culture et de l’identité, les candidats sont conscients que ce n’est pas le sujet de prédilection des politiciens en campagne électorale. M. Boudreau a quand même parlé de donation notamment pour les musées, M. Schiefke de redonner l’argent à Radio-Canada (français et anglais) et Vincent François et Jamie Nicholls de l’importance de s’y attarder.

Soulignons que l’animation du débat a été assurée par Natalie Poirier, qui a agit à titre de modératrice. Un défi qu’elle a su bien relever. Malgré un léger retard, l’équipe technique a réalisé un excellent travail. Notons qu’il sera possible de revoir le débat sur Néomédia.com et sur Csur la Télé. Une diffusion radiophonique sur CJVD 100.1 FM aura lieu plus tard.