Lettre ouverte
Inquiétude et opposition à la nouvelle réglementation sur les clôtures de piscine

Par Salle des nouvelles
Une citoyenne de la région a fait parvenir à Néomédia une lettre ouverte concernant la nouvelle réglementation sur les clôtures de piscine. Le document prend la forme d'une communication adressée au premier ministre François Legault.
Voici la lettre ouverte dans son intégralité:
Monsieur le Premier Ministre,
Je me permets de vous écrire aujourd’hui pour exprimer ma profonde déception et ma vive colère concernant l’adoption récente du règlement imposant l’installation de clôtures de 4 pieds autour des piscines résidentielles, même lorsque celles-ci sont déjà adéquatement sécurisées.
Dans ma situation, ma cour arrière est déjà entièrement entourée d’une haie de cèdres mature de plus de 6 pieds de hauteur, en plus d’une clôture existante de 3 pieds. Cette configuration offrait jusqu’ici une sécurité tout à fait raisonnable, et ce, sans nuire à l’esthétique ni au caractère intime de mon espace extérieur. Or, selon cette nouvelle réglementation, je vais devoir désormais installer une clôture supplémentaire de 4 pieds autour de ma piscine, ce qui représente des coûts importants, inutiles et complètement disproportionnés par rapport au risque réel.
Je me questionne sérieusement sur le bon sens de cette loi : doit-on aussi installer des clôtures de 4 pieds autour des lacs, rivières et bords de mer de notre belle province? Le nombre de noyades annuelles reliées à des piscines privées ne justifie en rien cette mesure extrême. Cette loi donne l’impression qu’on nivelle vers le bas et qu’on infantilise les citoyens responsables, au lieu de promouvoir l’éducation, la vigilance parentale et l’utilisation du jugement.
J’ai également un profond malaise avec la façon dont ce changement a été mis en place, sans réelle consultation publique ni communication claire auprès des propriétaires concernés. Apprendre que je dois me conformer à cette nouvelle obligation d’ici le 25 septembre, sans avoir eu mon mot à dire, me laisse un goût amer.
Monsieur, je vous demande de porter ma voix à l’Assemblée nationale. Je vous invite à vous pencher sérieusement sur les effets réels et les coûts imposés par cette nouvelle réglementation, qui pénalise inutilement des milliers de citoyens sans pour autant offrir une solution équilibrée ou fondée sur des données probantes. Ce genre de décision contribue au désengagement croissant des électeurs, moi la première, même si j’étais jusqu’à maintenant une fidèle partisane de votre formation politique.
Je vous remercie de prendre le temps de considérer ma position. J’espère sincèrement que vous saurez vous faire l’écho de mon indignation et remettre cette question sur la table avant qu’elle ne soit imposée à tous.
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