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Lettre ouverte

Pourquoi je suis pour l’union des municipalités de l’île Perrot

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22 juin 2024
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J’habite dans l’île Perrot depuis plus de 50 ans après avoir vécu à Saint-Hyacinthe, à Montréal et à Québec. Nous avons, mon mari et moi, choisi de nous installer dans cette île par l’attachement que celui-ci avait développé envers ce lieu par son arrière-grand-mère et sa grand-mère qui ont vécu et enseigné dans l’île depuis milieu du 19e siècle. Même pendant nos années vécues à Ottawa et à Toronto, nous avons gardé notre maison dans l’île.

Pendant 30 ans de ma vie professionnelle, j’ai quitté l’île Perrot vers 7 heures le matin pour y revenir 12 heures plus tard. Ce qui laissait peu de temps pour m’intéresser à la vie publique et à l’histoire de l’île. En prenant ma retraite, il y a déjà 20 ans, j’ai finalement découvert mon île, sa beauté, son histoire et ses carences.

La recherche et la documentation des trois ouvrages que j’ai consacrés à l’île Perrot m’ont permis de découvrir une longue histoire que bien peu de ses habitants connaissent.

C’est en parcourant de 2018 à 2023 les milliers de procès-verbaux des cinq municipalités de l’île, j’ai réalisé à quel point leurs dirigeants avaient manqué de vision dans le développement des infrastructures et des services à la population depuis 1948.

Le temps perdu par les diverses administrations municipales à discuter pendant des jours, sinon des mois, à propos d’ententes de tous genres est incroyable. Que d’énergie perdue. Que d’occasions ratées qui auraient permis de se doter d’équipements adéquats et d’infrastructures durables mis au service de toute la population de l’île.

Que ce soit la fréquentation des bibliothèques, la fourniture de services d’eau potable, le traitement des eaux usées, la continuation d’une rue, l’affichage, les négociations de services de sécurité publique, la construction d’édifices publics d’envergure pour les loisirs, la culture ou les sports.

Toute cette énergie gaspillée à picocher, chipoter, « gosser » sur des bouts de rues, à soupeser les juridictions, à discuter des couleurs, des logos, des reconnaissances locales ou régionales, des politiques de ceci et de cela, sans compter le maraudage des employés municipaux.

Tout cela a un coût pour nous, les citoyens. En temps. Et en taxes. Imaginez les nombreuses heures consacrées par les fonctionnaires municipaux à régler des conflits de juridiction sur des bouts de lots ou de rues, comme j’en fus témoin cette semaine durant l’assemblée publique à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot. Toute cette négociation sur le dos du ou de la contribuable qui attend une réponse. Et depuis combien de temps ?

Combien d’autres dossiers dont nous ignorons la teneur attendent le bon vouloir des négociateurs : je te permets ceci, mais tu me donnes cela… autrement, je ne fais rien.

Que de temps épargné, que de conflits évités par une planification cohérente effectuée avec une vision globale et à long terme en tenant compte des besoins de l’ensemble des 40 500 citoyens insulaires que nous sommes.

Lise Chartier, chercheuse et historienne de l’île Perrot

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