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Lettre ouverte

Appuyer les enseignants en grève, c’est réclamer de meilleures conditions d’apprentissage pour les élèves !

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21 novembre 2023
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Chers parents, chers élèves, nous sommes toutes et tous désolés de vivre ensemble les inconvénients occasionnés par la grève des enseignantes et enseignants.

Malgré l’intransigeance du gouvernement dans le cadre des négociations pour le renouvèlement de notre contrat de travail, les 1300 enseignantes et enseignants du Syndicat de l’enseignement de la région de Vaudreuil (SERV-CSQ) sont plus déterminés que jamais à améliorer leurs conditions de travail, qui sont par ailleurs directement liées aux conditions d’apprentissage des élèves.

Mais pourquoi les négociations sont-elles dans un cul-de-sac ? Parce que le gouvernement veut nous imposer unilatéralement sa vision et qu’il refuse systématiquement d’entendre les solutions proposées par les enseignantes et les enseignants qui savent ce qui les aiderait et aiderait leurs élèves.

Par notre négociation, nous mettons sur la table des solutions pour garder nos enseignantes et enseignants en poste et en attirer davantage, afin de contrer la pénurie, dans l’objectif d’assurer la qualité de l’éducation.

Ainsi, nous demandons des changements afin d’améliorer la composition de la classe, c’est-à-dire de revoir à la baisse le trop grand nombre d’élèves en difficulté présentant des profils différents dans un même groupe.

Des classes plus équilibrées, avec moins d’élèves, ça donne de l’air aux profs et aux élèves et ça leur permet de mieux encadrer chacun d’entre eux. Malheureusement, le gouvernement ne démontre pas d’ouverture devant cette situation épineuse qui ne peut plus perdurer.

La partie patronale refuse catégoriquement tout ajout d’enseignantes et d’enseignants, invoquant la pénurie. Pourtant, nos demandes sont accompagnées d’un solide et réaliste plan de déploiement dans le temps, élaboré justement afin de tenir compte de cette pénurie.

Pour avancer dans cette négociation, il est primordial d’avoir une lueur d’espoir pour améliorer la situation du personnel enseignant. Les enseignantes et enseignants réclament également un allègement de la tâche, jugée excessive et dépassant largement le cadre prévu, tandis que la partie patronale, elle, désire plus de souplesse, plus d’heures de travail pour exécuter plus de tâches.

Une tâche trop lourde mène à de l’insatisfaction, d’avoir l’impression de ne pas en faire assez, de manquer de temps, de remplir trop de paperasse et de faire toutes autres choses que d’enseigner. S’en suit de l’épuisement jusqu’à l’abandon d’une profession choisie et auparavant aimée. Personne ne quitte la profession de gaité de cœur.

Les enseignantes et les enseignants qui le font, le font parce qu’elles et qu’ils choisissent leur santé, peu importe leur âge. Il faut changer les choses pour permettre au personnel enseignant de se consacrer à ce qu’il aime vraiment faire : enseigner.

Après avoir vu les députés se voter des hausses de salaire de 30 %, puis voir le gouvernement investir des milliards au privé pour des batteries et ensuite d’investir quelques millions pour que des ultrariches viennent jouer au hockey, le gouvernement vient offrir des augmentations sous le taux d’inflation à ses travailleuses et travailleurs.

En effet, le gouvernement nous propose 10,3 % d’augmentation sur 5 ans, alors que l’inflation pour cette même période est estimée à 17,7 %. Le ministre des Finances entrevoit même un appauvrissement des travailleurs de l’ordre de 7,8 % sur 5 ans.

Pourtant, comme tout le monde, nous devons nous aussi faire face à une hausse importante du cout de la vie. Le gouvernement fait des choix politiques et clairement, il ne choisit pas les travailleuses et les travailleurs de la fonction publique qui sont là pour desservir la population.

Nous, les enseignantes et enseignants, sommes épuisés de tenir l’école à bout de bras. Nos mandats à hauteur de 95 % pour la grève générale illimitée en témoignent clairement.

Nous avons besoin d’un signal clair du gouvernement en faveur de l’éducation, de l’école publique et de la valorisation de notre profession. C’est pourquoi nous sommes debout, dans la rue, unis pour nous faire entendre et améliorer notre réseau d’éducation.

Véronique Lefebvre, présidence, Syndicat de l’enseignement de la région de Vaudreuil

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