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Une lettre signée par les représentants de l'APTS

Une reconnaissance à deux vitesse

durée 08h00
1 décembre 2020
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Par Salle des nouvelles

Plus tôt cette semaine, Émilie Charbonneau et Francis Collin, représentants de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) en Montérégie ont signé une lettre intitulée Une reconnaissance à deux vitesses. Celle-ci évoque le manque de reconnaissance envers les professionnelles et techniciennes du réseau de la santé et des services sociaux ressenti sur le terrain. 

Rappelons que l'APTS représente les techniciens en santé dans les hôpitaux de la Montérégie, dont celui de Valleyfield.

Voici l'intégrale de cette lettre d'opinion: 

La crise de la COVID-19 continue de mettre notre réseau public de santé et de services sociaux sous tension. Nous parlons ici, entre autres, au nom des physiothérapeutes, des travailleuses sociales, des ergothérapeutes, des nutritionnistes, des technologues en imagerie médicale et des technologistes médicales qui œuvrent dans les différents établissements des CISSS de la Montérégie. Nous sommes au front afin de nous assurer de donner des services de qualité auprès de notre population depuis le début de la pandémie. ET après plus d’une dizaine de mois d’urgence sanitaire, plus personne ne doute du rôle essentiel que jouent nos professions auprès de la population de la région.

Pourtant le gouvernement du Québec, et tout particulièrement le ministre Dubé, s’obstine à nier notre contribution vitale. Nous qui tenons le réseau à bout de bras! Une reconnaissance a été offerte depuis le printemps sous la forme d’un montant forfaitaire octroyé à tout le personnel travaillant à temps plein dans les CHSLD. Par contre, pour le personnel qui travaille dans les hôpitaux désignés, ce sont seulement les infirmières, les préposés aux bénéficiaires et le personnel de l’entretien ménager qui y ont droit.

Aussi bien dire « la majorité du personnel de ces hôpitaux » mais pas les professionnels ni les techniciens qui jouent un rôle de premier plan pour lutter contre l’épidémie. Nous sommes en contact avec les usagers, aidons ces personnes à guérir et les accompagnons dans leur rétablissement. Nous sommes présents pour assurer leur bien-être, tant physique que
psychologique. Et nous n’avons pas ménagé nos efforts pour prêter main-forte afin de lutter contre la propagation de la COVID-19 depuis le début de la crise.

Nous éprouvons un terrible sentiment d’injustice depuis l’annonce de l’octroi de ce montant forfaitaire. La plupart des collègues avec qui nous travaillons côte à côte le reçoivent, et ce, en effectuant des tâches équivalentes aux nôtres. Notre santé est tout aussi à risque et notre présence n’est pas moins essentielle.

Sommes-nous censés nous contenter d’accepter les remerciements saupoudrés au fil des points de presse du premier ministre? Nous préférerions un traitement juste et équitable en recevant ce montant forfaitaire.

L’ensemble des salariés du réseau de la santé et des services sociaux joue un rôle essentiel au bon fonctionnement de nos établissements. Pourquoi le ministre Dubé joue-t-il la carte de la division? À vouloir reconnaître le travail de certains corps d’emploi seulement, il risque de démobiliser des secteurs névralgiques de nos services publics, à commencer par ceux de la réadaptation, du diagnostic et des services psychosociaux.

Ce mépris du gouvernement pour les professionnels et les techniciens nous laisse un goût amer. C’est d’autant plus préoccupant que le ministre Dubé affirmait récemment que le réseau de la santé et des services sociaux se dirige droit vers un mur.

Devant l’aveuglement du gouvernement, nous appelons la population, les élus et les gestionnaires du réseau de la santé et des services sociaux en Montérégie à prendre la parole pour faire entendre raison au ministre Dubé. Il est grand temps de reconnaître le rôle que nous jouons pour prendre soin des gens, assurer leur mieux-être et faire fonctionner nos services de santé et nos services sociaux. Nous sommes toutes et tous essentiels. Un traitement juste et équitable, c’est vital pour traverser la deuxième vague et assurer le maintien de nos services.

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