Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec
Le marché immobilier ralenti dans Vaudreuil-Soulanges
Vaudreuil-Soulanges connait une forte baisse de ses ventes de maisons. C’est du moins ce que dévoilent les plus récentes statistiques publiées par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).
Comparativement à mai 2021, où 231 maisons avaient trouvé preneurs, 183 résidences ont été vendues dans les dernières semaines. Cela représente une baisse de 20%, soit la plus importante pour la région métropolitaine.
Les statistiques permettent de constater que le taux de nouvelles inscriptions sur le marché a quant à lui augmenté si l’on compare à la même période en 2021. Plus de 320 propriétés ont été mises en vente durant le mois de mai 2022, ce qui représente une hausse de 32%.
« Jamais autant de nouvelles propriétés n’ont été mises en vente sur le marché de la RMR de Montréal pour cette période de l’année depuis 2014. Il s’agit ainsi de la première fois depuis 2015 que le marché de la RMR de Montréal enregistre une hausse (0,3 %) de son inventaire de propriétés sur le marché pour cette période de l’année. C’est aussi le premier mois, toutes périodes confondues depuis septembre 2015. Pourtant l’activité transactionnelle n’en tire pas vraiment parti avec une baisse continue des transactions et un niveau de ventes à peine comparable à 2016 pour un mois de mai », remarque Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.
Au niveau du type de résidence, on remarque également une chute au niveau des ventes de copropriétés. En mai 2022, 47 copropriétés ont été vendues versus 66 en 2021. On parle donc d’une diminution de 29%. Quant aux maisons unifamiliales, on remarque une diminution de 17%.
Concernant les délais de vente, il a fallu, en moyenne 31 jours pour vendre une copropriété, et 22 pour une résidence unifamiliale.
« Néanmoins, les conditions de marché demeurent très serrées à l’avantage des vendeurs avec des niveaux de surenchères qui se maintiennent à des niveaux encore très élevés, notamment en périphérie de l’île de Montréal. Les changements observés dans la dynamique du marché sont justement expliqués par les niveaux très élevés des prix conjugués à une hausse rapide des taux d’intérêt, qu’ils soient fixes ou variables. Avec la nouvelle hausse de 50 points de base opérée le 1er juin par la Banque du Canada, il va devenir de plus en plus difficile de se qualifier pour obtenir un prêt hypothécaire dans la région de Montréal. Les fortes hausses de prix vont ainsi devenir de plus en plus anecdotiques au cours des prochains mois avec un niveau de surenchères qui est appelé à s’estomper », conclut M. Brant.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.