Les ventes sont en baisses
La hausse des prix mine le marché immobilier dans Vaudreuil-Soulanges
Selon les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel, données présentées par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), Vaudreuil-Soulanges a connu une diminution de 30% des ventes de résidences unifamiliales dans le dernier mois.
Comparativement à 2020, 148 unités ont été vendues en 2021 versus 211 en 2020. Cette diminution est essentiellement attribuable à l’offre qui connait un déficit historique, mais également à l’augmentation fulgurante des prix. Le rapport présenté par l’APCIQ fait d’ailleurs état d’une augmentation de 38% du prix médian des résidences unifamiliales. Si, en juin 2020, les maisons le prix médian était de 390 000$, en 2021 il oscille autour de 537 500$.
Cette tendance touche également le marché des copropriétés. En effet, 49 propriétés ont été vendues au cours du mois de juin 2021 versus 66 en 2020. Comme pour les résidences unifamiliales, le prix médian des copropriétés a lui aussi connu une hausse importante passant de 248 500$ à 317 500$. Ceci représente une fluctuation de 28%.
Pour Lyne Arbec, courtière et membre de l’équipe Ellerarbec du bureau Royal LePage de L’Île-Perrot, il ne fait pas de doute que le manque flagrant d’inventaire impacte grandement le marché.
« Les gens qui avaient l’intention de vendre avant le début de la crise, ont, pour plusieurs, changé leur plan. La crainte d’avoir des étrangers qui visitent leur maison y est pour beaucoup. Mais de l’autre côté du spectre, il y a tous ces gens qui ont réalisé, qu’en travaillant de la maison, qu’ils pouvaient travailler de n’importe où et qui ont décidé de s’éloigner de la ville pour venir dans la région. On se retrouve donc avec beaucoup d’acheteurs, mais peu de vendeurs », explique Mme Arbec.
Bien que l’engouement semble vouloir s’essouffler un peu, la surenchère est toujours bien présente sur le marché. « Quand on a 15 offres sur une maison, forcément, il n’y en a qu’une qui gagne. Cela veut donc dire que les 14 autres acheteurs potentiels se retrouvent sur le marché, à la recherche d’une résidence. Ceci dit, plusieurs se retirent temporairement et préfèrent attendre un retour à la normale », ajoute la courtière immobilière qui précise que la situation est la même pour les résidences unifamiliales et les condos.
Lyne Arbec tient toutefois à rassurer les acheteurs: « Oui il y a de la surenchère, mais l’immobilier est toujours un bon investissement. En quelques années, la maison prend de la valeur et l’acheteur récupère son investissement ».
Un retour à la normale pour bientôt ?
Avec la saison estivale bien amorcée, Lyne Arbec remarque un certain ralentissement, elle estime toutefois qu’un retour à la normale devrait s’effectuer vers l’automne. « Les inventaires devraient augmenter et nous pourrons retrouver une certaine normalité », conclut-elle.
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