Avec l’arrivée du printemps, plusieurs résidents du territoire découvrent parfois des bébés animaux dans leurs plates-bandes, sous un arbuste ou même au beau milieu de leur pelouse.

Si la tentation est grande de « secourir » un jeune écureuil, un oisillon ou un petit lapin qui semble seul, les experts sont clairs : dans la majorité des cas, il vaut mieux ne pas intervenir.

Selon les recommandations du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), les jeunes animaux laissés seuls ne sont pas forcément orphelins. Dans bien des cas, les parents sont tout simplement à proximité, à la recherche de nourriture, et reviendront dès que les lieux seront sécuritaires.

Observer plutôt qu’agir

Avant de faire quoi que ce soit, il est essentiel d’observer l’animal de loin, sans se faire voir. Une distance de 20 à 30 mètres est recommandée pour éviter d’effrayer les parents. Ces derniers considèrent les humains comme des prédateurs et pourraient refuser de s’approcher si quelqu’un est dans les parages.

Les observations doivent se faire à intervalles de deux à trois heures, en gardant à l’œil les signes de vigilance chez l’animal. Un jeune qui semble alerte est généralement bien pris en charge. En revanche, s’il montre des signes de faiblesse ou si aucun adulte ne revient après 24 heures, il peut alors être considéré comme orphelin.

Dans ce cas, il faut contacter un centre de réhabilitation de la faune avant d’intervenir. Il est également important de noter que la garde en captivité d’un animal sauvage est illégale, sauf exception comme les écureuils et les tamias, pour lesquels des soins spécialisés sont tout de même requis.

Chaque espèce a ses particularités

Oisillons au sol
Les jeunes oiseaux, souvent aperçus au sol avec un plumage incomplet, ne sont pas abandonnés. Ils apprennent tout simplement à voler, et leurs parents continuent de les nourrir régulièrement. Si l’oiseau semble en danger, il peut être déplacé doucement vers une zone de végétation dense. S’il est tout nu ou a les yeux fermés, il peut être replacé dans son nid ou dans un nid artificiel à proximité.

En cas de doute, vous pouvez contacter l'organisme le Nichoir. Situé à Hudson, le Nichoir offre  un service d’assistance téléphonique pour les oiseaux sauvages. N’hésitez pas à les contacter lau 450-458-2809 ext. 1, envoyez un courriel à info@lenichoir.org ou à consulter la section « Aide aux oiseaux » du site Internet. 

Le service d’assistance téléphonique est disponible du lundi au dimanche, de 9 heures à 17 heures.

Écureuils et tamias
Les bébés de ces espèces peuvent parfois tomber au sol pendant un déplacement. S’ils ne semblent pas en danger, mieux vaut les laisser là où ils sont. S’ils sont à découvert, on peut les déposer dans un arbuste ou un abri temporaire près du lieu de la découverte.

Lapins et lièvres
Ces animaux quittent le nid très tôt. Tant qu’ils ont les yeux ouverts, du poil, et qu’ils bougent, ils n’ont pas besoin d’aide. Il est aussi recommandé d’éviter tout contact, car ils peuvent transmettre certaines maladies à l’humain.

Raton laveur
Comme les écureuils, les ratons laveurs déplacent leurs petits de nid en nid. Si un bébé est retrouvé seul, il est préférable de l’observer de loin, surtout en raison des risques de transmission de la rage ou d’autres parasites dangereux pour l’humain.

Quand faut-il signaler?
Certains animaux, comme le cerf de Virginie ou les oiseaux de proie, sont considérés comme des espèces à déclaration obligatoire. Si l’animal est blessé ou semble en danger, il faut contacter SOS Braconnage – Urgence faune sauvage. Ce service est également le seul autorisé à capturer ces espèces.

En résumé, intervenir trop rapidement auprès d’un bébé animal sauvage peut nuire à ses chances de survie. Laisser la nature suivre son cours reste souvent la meilleure option. En cas de doute, des spécialistes sont là pour vous guider.

Source: ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs