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Sauver les pollinisateurs dans la région

L’hiver a moins emporté d’abeilles cette année

durée 10h00
8 mai 2021
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Les populations d’abeilles sont en meilleure santé ce printemps, ce qui donne une bouffée d’air frais dans le milieu de l’apiculture après les pertes catastrophiques des dernières années. 

L’hiver plus doux et plus court de 2021 aura donné un moment de répit aux populations d’abeilles qui sont en déclin depuis deux décennies. « On a eu un très bel hiver, ce qui nous a permis d’avoir des ruches qui ont consommé un peu moins de nourriture et qui ont su profiter du couvert de neige sur elles », explique Éric Bélanger-Laflamme, apiculteur à la Ferme les Petites Écores à Pointe-Fortune. 

Ce dernier a constaté un indice de mortalité variant autour de 10% cet hiver contrairement au 30% observé lors des dernières années. Cela s’explique par l’hiver qui ne s’est pas prolongé. « On est un mois d’avance sur le développement des colonies », indique-t-il. Certains apiculteurs sont entrés dans les ruches dès la première semaine d’avril. 

Rôle des abeilles 

Il est important de rappeler que les abeilles, ainsi que d’autres insectes et animaux pollinisateurs, sont responsables de près de 70% des plantes cultivées, et surtout les cultures fruitières. Leur rôle est essentiel dans la biodiversité des espèces végétales. 

Elles sont toutefois grandement affectées par plusieurs facteurs rendant leur état de plus en plus fragile. Parmi ceux-ci, l’utilisation de pesticides comme les néonicotinoïdes joue pour beaucoup. Ceux-ci agissent sur le système nerveux des abeilles. Même si des efforts sont faits par le ministère de l’Agriculture, ils sont encore régulièrement utilisés dans la culture du maïs et du soya au Québec. 

On peut aussi compter l’apparition de parasites dans les ruches qui risquent d’ailleurs d’être plus nombreux cette année en raison de l’hiver plus clément. « Ça peut être une année à double tranchant », précise M. Bélanger-Laflamme. Ils pourraient limiter les effets bénéfiques observés actuellement. 

Un habitat restreint avec peu de plantes disponibles peut finalement affliger les populations. La densification urbaine n’aide pas selon plusieurs experts. Les conditions météorologiques qui sont particulièrement influencées par les changements climatiques pèsent aussi dans la balance. 

Les reines finissent pas avoir une période de pondaison plus courte. Elles sont maintenant plus souvent autour de deux ans, contrairement aux cinq ans observés auparavant. 

Importance de planter des fleurs

« C’est la meilleure chose qui peut être faite par le citoyen », assure M. Bélanger-Laflamme. Les plantes mellifères et indigènes sont à privilégier. Elles produisent plus de nectar et de pollen et sont facilement accessibles pour les abeilles et les autres pollinisateurs. 

La clé est donc la diversité. Il est recommandé d’avoir une mixité de plantes avec différentes périodes de floraison afin de fournir une source de nourriture tout au long de la saison. 

Parrainer une ruche peut aussi faire partie de la solution. En échange d’une contribution financière, le parrain peut aider l’apiculteur à sauvegarder près de 50 000 individus et reçoit une partie du miel produit. Des sites agricoles contribuent également en accueillant des ruches sur leur terre. 

L’augmentation du nombre d’abeilles pourrait se solder en une plus grande production de miel. Néanmoins, pour que ce soit le cas, il faut que la floraison soit continue, c’est-à-dire sans creux pendant l’été. Sinon, les abeilles seront poussées à consommer leur propre miel comme source de nourriture. 

« Les vraies récoltes, c’est plus à la mi-juillet ou mi-septembre et c’est là qu’on sait qu’est-ce qui en est vraiment dans les ruches », ajoute-t-il. La santé des colonies est suivie de près étant donné leur fragilité.

 

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