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Au service des citoyens 

Dans les coulisses … d’une usine de traitement des eaux 

durée 05h00
23 février 2021
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Certains pourraient prendre pour acquis l’eau potable qui coule du robinet à tout moment de la journée, mais saviez-vous que derrière votre verre d’eau se cache une équipe d’une vingtaine de personnes.? Rencontre avec un homme passionné par son métier, le directeur du service des eaux de Vaudreuil-Dorion, Christian Gendron. 

Après une technique au cégep de Saint-Laurent en assainissement des eaux, un diplôme universitaire de 2e cycle en gestion, avoir été inspecteur au ministère de l’environnement, travaillé dans le secteur industriel, pour des municipalités, et contremaître d'aqueduc, Christian Gendron s’est tourné il y a 12 ans vers Vaudreuil-Dorion. 

Il explique qu’être à l’usine de traitement des eaux requiert de fortes exigences, ce qui lui plaît dans la profession. « C’est un métier qui demande plusieurs connaissances dans plusieurs champs différents, ce qui fait que le métier est super intéressant et non monotone. Ça prend des connaissances en chimie de l’eau, en hydraulique, en instrumentation et contrôle, et en mécanique », précise-t-il. On y travaille autant de la tête que des bras. 

Outre les tâches liées à la profession, il indique aussi qu’il s’agit d’un emploi avec l’un des meilleurs taux de placement. Ce qui est particulièrement intéressant, c’est que l’usine de Vaudreuil-Dorion est la seule usine-école au Canada. 

Un procédé complexe 

Le traitement diffère évidemment entre l’eau potable et la gestion des eaux usées et industrielles. « Tout ce qui est rejeté à la toilette passe par l’usine d’épuration. Il y a beaucoup de gens qui utilisent les toilettes comme étant une poubelle. Faut savoir qu’une partie de ce qu’on jette peut se ramasser directement au lac, mais les gens ne semblent pas prendre conscience de ça », déplore M. Gendron. 

On y retrouve de tout, mais surtout des biens d’usages personnels comme des condoms et des tampons. Les grillages qui agissent à la manière d'un tamis sont efficaces, même si les débordements se produisent inévitablement lors de fortes pluies. 

Après avoir enlevé le plus gros, les eaux traversent plusieurs étapes, dont le dessablage qui sépare l’eau des sables qui pourraient endommager les équipements à long terme. 

Toutefois, le plus intéressant est que leur traitement utilisé à Vaudreuil-Dorion est biologique, c’est-à-dire que des bactéries s’occupent de décomposer la matière organique. Ainsi, le tout se transforme en boues qui sont par la suite décantées. 

Les eaux sont finalement désinfectées aux rayons ultraviolets avant d’être rejetées dans le lac. Contrairement à la croyance populaire, les odeurs ne sont pas tant présentes dans l’usine selon M. Gendron, même si cela arrive qu’il y en ait parfois à l’extérieur. Les émanations sont atténuées avec un système de traitement des odeurs. 

Pour ce qui est de l’eau potable, puisée à même la baie de Vaudreuil, celle-ci traverse plusieurs étapes de traitements, dont l’ajout d’agents chimiques comme du chlore. L’eau qui en ressort subit un contrôle strict. Plus de 30 000 tests sont effectués par année, dont 1200 qui sont envoyés dans des laboratoires indépendants pour s’assurer de la qualité. 

Une profession plus qu’essentielle 

« Dans les dernières années, on a eu des inondations, mais on a aussi eu des sècheresses. Le niveau de l’eau était tellement bas [en 2010] qu' on manquait d’eau à l’usine de filtration. On n’était plus en mesure de produire pour répondre à la demande », se rappelle M. Gendron. Des crises comme celles-ci reviennent mettre en lumière l’importance de l’eau potable dans nos sociétés modernes. 

La pandémie est aussi venue influencer les opérations. À l’heure actuelle, en pleine saison hivernale, la demande est à 11 000 mètres cubes par jour. L’été cela monte à 22 000 et parfois lors de périodes de pic à 50 000. M. Gendron explique cette augmentation par le fait que les gens sont restés à la maison et se sont dotés de piscines et de jardins.  

La ville de Vaudreuil-Dorion n’a donc moins de 12 heures d’autonomie en période de pointe pendant l'été. Pour Christian Gendron, son métier est incroyablement valorisant. « Être au service des citoyens, ce qu’on fait c’est super important. C’est vraiment ça qui est notre paye et je parle pour moi et tous les gens de mon équipe ».

L’environnement à coeur 

Les normes écologiques ont beaucoup évolué au fil des ans. L’usine de Vaudreuil-Dorion figure parmi les plus respectueuses avec des taux de coliformes fécaux (bactéries E. coli) rejetés 10 fois moins élevés que les règles établies. La quantité de matière libérée, soit approximativement 300 kg par jour, est aussi en bas des indications gouvernementales. 

Christian Gendron spécifie que le personnel a l’environnement à cœur, autant d’un côté santé publique en fournissant une eau potable de qualité que dans ce qui est libéré dans la nature. « C’est vraiment ça qui fait que les gens que je connais qui étudient là-dedans, c’est ce qui est venu les chercher », affirme-t-il. 

Malgré le fond vaseux et la prolifération des algues, M. Gendron ne craint aucunement la qualité de l’eau dans la baie de Vaudreuil. « J’habite ici à proximité, l’une des affaires que j'aime le plus faire l’été c’est d’aller dans la baie de Vaudreuil pour faire du kayak. Quand il fait super chaud, je me baigne dans la baie, je sais qu’il n’y a aucun risque. S’il n’y avait pas d’usine, je ne pourrais pas faire ça », conclut-il en ricanant. 

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