Par Benjamin Richer
Top 5 de l’actualité scientifique de 2020
L’année 2020 a été l’empreinte de probablement l’une des pires crises du dernier siècle. Toutefois, la science ne s’est pas arrêtée au coronavirus.
Voici les cinq grandes nouvelles scientifiques qui ont marqué la dernière année.
1. Vaccins contre la COVID-19
Les vaccins contre le SARS-CoV-2 ne pouvaient être écartés de la liste. Les délais ont été raccourcis de près de 10 fois le temps normal pour leur production. Les étapes de recherche initiale, d’études précliniques sur des animaux, des tests cliniques sur l’humain, de l’homologation par Santé Canada et finalement de la commercialisation ont été réduites à un temps record de moins d’un an.
Utilisant pour la première fois la technologie ARN, les vaccins de Pfizer-BioNTech et de Moderna sont désormais disponibles à la population canadienne. La campagne de vaccination a été lancée en Montérégie le 23 décembre dernier alors que la région enregistre une moyenne quotidienne de 275 nouveaux cas.
2. Mars 2020
Non, il ne s’agit pas du mois de l’année marquant le début de la crise sanitaire, mais de la mission spatiale envoyée vers la planète Mars le 30 juillet dernier.
Le robot Persévérance, transporté par la fusée Atlas V, a pour but d’explorer la surface de la planète rouge pour y analyser des échantillons de sol et d’éventuellement en retourner des fragments sur Terre d’ici 2031 lors d’une prochaine mission.
La Nasa, qui pilote le projet, espère y retrouver des traces de vies microbiennes. C’est une Montréalaise, Farah Alibay, qui commandera l’astromobile à partir du Jet Propulsion Laboratory (JPL) à Los Angeles. À l’âge de 32 ans, elle sera l’un des éléments clés au bon succès de la mission.
3. Les tests salivaires
Bien que récemment utilisés dans le dépistage de la COVID-19, les tests salivaires pourraient bientôt jouer un rôle notable dans la détection de plusieurs cancers, car bon nombre d’entre eux restent difficilement perceptibles. Lors de l’apparition de symptômes, il est souvent trop tard.
Or, le 31 mars dernier, une équipe australienne a pu déceler un cancer des voies aérodigestives supérieures, dont la tumeur était invisible à l’œil nu, grâce à un test salivaire. Le patient, pris à temps, est depuis le mois de juin en rémission.
Selon la Fondation québécoise du cancer, en 2020, quelqu’un apprend qu’il en est atteint en moyenne toutes les 9 minutes et quelqu’un en meurt toutes les 23 minutes. Ces tests pourraient réduire ces chiffres de manière considérable.
4. Éradication d’autres virus
Si la COVID-19 fait toujours d’énormes ravages, d’autres maladies d’origines virales sont en voie d’être éradiquées. Le 25 aout 2020, l’OMS a annoncé avoir éliminé l’une des dernières souches de poliomyélite en Afrique.
Il ne reste que deux pays qui ont encore des cas actifs, soit le Pakistan et l’Afghanistan. Le Québec aura connu plusieurs épidémies de polio, notamment en 1946 et en 1953, avant l’arrivée d’un premier vaccin en 1955. D’autres maladies comme le sida sont aussi en bonne voie d’être éradiquée.
De nouveaux tests de dépistage et des traitements ont fait leur apparition en 2020, ainsi que l’identification des réservoirs de VIH chez l’humain par des chercheurs de l’Université de Montréal. Il est important de se faire tester régulièrement dans une clinique de santé sexuelle. Celles-ci sont présentes dans cinq CLSC de la Montérégie.
5. Biodiversité
En septembre 2020, l’ONU a fait part d’un constat d’échec pour la protection de la biodiversité. Le Fonds mondial pour la nature désigne dans son rapport qu’entre 1970 et 2016, 68% de la faune sauvage a disparu en bonne partie des suites de l’activité humaine.
Même si certains pays ont fait des avancées notamment en lien avec la déforestation, qui a décru d’un tiers, d’autres coins du monde tels que l’Amazonie est en situation critique pour le maintien des écosystèmes. Les pays membres se sont dotés d’un nouveau plan pour 2030.
Plus localement, la ville de Vaudreuil-Dorion a remis à jour en 2018 sa politique environnementale et prévoit plus d’espaces pour protéger la biodiversité comme à l’île aux Tourtes. La municipalité a aussi planté près de 800 arbres en 2020. La Municipalité de Coteau-du-Lac a également inauguré sa forêt nourriciere intitulée Les Grands Jardins du Canal.
Bien que l’inauguration officielle qui devait avoir lieu cet automne ait été reportée au printemps prochain en raison de la pandémie, toute la population est invitée à parcourir les jardins au Centre de la nature quatre-saisons, au 160, Route 338.
De son côté, la Ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, en partenariat avec l’équipe d’Arbre-Évolution a procédé à la plantation de près de 1000 arbres et arbustes et à la restauration d’une haie brise-vent le long du boulevard Don Quichotte.
Dans le but de consolider l’écosystème forestier d’une zone de conservation en plein cœur d’un quartier résidentiel, la Ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot a procédé, en octobre dernier, à la plantation de près de 1000 arbres et arbustes.
Écrit avec la collaboration de Jessica Brisson
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.