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École secondaire du Chêne-Bleu

Transfert du sport et art études: toujours l'incertitude chez les jeunes et les parents

durée 18h00
13 octobre 2022
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Plus d’une soixantaine de parents et d’étudiants sont restés sur leur faim ce mardi, alors qu’ils s’étaient déplacés au Centre de services scolaire des Trois-Lacs dans l’espoir d’obtenir des réponses concernant le transfert des programmes sport et arts-études du Chêne-Bleu, vers l’École secondaire de la Cité-des-Jeunes.

Rappelons que le 6 octobre, parents, enseignants et étudiants ont été avisés que les programmes sport et arts études seraient transférés à la Cité-des-Jeunes, dès l’année scolaire 2023-2024, en raison d’une surpopulation à l’École secondaire du Chêne-Bleu. Ce déménagement du programme permettrait de réduire de 400 le nombre d’élèves fréquentant l’établissement scolaire situé à Pincourt.

Le regroupement de parents et d’élèves a disposé d’une période de 30 minutes en début de rencontre du Conseil d’administration afin de s’exprimer sur le dossier. Malheureusement, ils ont dû se contenter que de simples hochements de tête et d’un « Nous vous avons entendus ».

D’entrée de jeu, Marie-Belle Ouellet a tenu à rappeler que l’intervention des parents est dans une optique de collaboration. « Nous sommes ici pour avoir des réponses, pour exprimer notre position. Nous sommes unis par un même sentiment de solidarité et d’espoir pour nos enfants. Nous venons en mode solution ».

Comme plusieurs parents ayant pris la parole, Mme Ouellet, a dû mal à s’expliquer l’urgence de ce changement. « Ça fait des années que l’on sait qu’il y a une surpopulation à l’école et pourtant, rien n’a été fait. On ne comprend pas pourquoi maintenant on bouge », a-t-elle ajouté.

D’autres parents ont déploré le fait que l’annonce a été faite de façon subite, avec maladresse et surtout, l’absence d’un plan.

« Je ne sais pas c’est quoi l’urgence. Si on sait que nous avons du temps devant nous, pourquoi ne pas donner aux parents, aux enseignants et administrateurs, le temps de s’organiser pour trouver des alternatives ? Pourquoi faire ça maintenant ? », a renchéri un père de quatre enfants dont deux étudient actuellement au programme Sport-Études du Chêne-Bleu.

Manque de consultation

Autre élément soulevé par les parents, le fait que certains intervenants clés n’aient pas été consultés. « Nous croyons que tous les intervenants du milieu scolaire doivent être consultés, c’est-à-dire les mandataires sportifs, les entraîneurs, les enseignants. Ce sont vraiment eux qui connaissent les enjeux et les impacts qu’aura le transfert des programmes vers la Cité-des-Jeunes », a laissé entendre Marie-Belle Ouellet.

Même son de cloche du côté de M. Lebel, un père tout aussi consterné. « Pourquoi les conseils d’établissement n’ont pas été consultés? Ce sont ces gens qui représentent les enfants. Ils auraient dû au moins faire partie de la solution. Il n’y a rien de mieux qu’un parent impliqué dans l’école pour trouver des pistes de solutions viables. »

De son côté, la directrice générale du CSSTL, Chantal Beausoleil, a tenté de se faire rassurante en indiquant que certains intervenants avaient pris part à la discussion. « La décision n’a pas été prise par moi seule avec la direction générale, sur le coin d’une table. On a discuté avec les servies éducatifs aux jeunes, les ressources matérielles, l’organisation scolaire, les ressources humaines, la direction générale et les directions des cinq écoles secondaires », a-t-elle laissé savoir.

Questionnée à savoir si les enseignants et les mandataires sportifs avaient eux aussi été consultés, Mme Beausoleil a répondu pas la négative, soulevant la consternation chez les parents présents. « Les enseignants et les mandataires n’étaient pas là, je vous le concède », a indiqué la directrice générale.

Une perte pour la communauté

Pour certains parents, outre le fait que les jeunes devront changer d’école, le transfert du programme représente une perte importante pour la communauté. Ce n’est plus un secret, l’île Perrot a un besoin criant d’infrastructures sportives, entre autres, et pour certains, la notoriété du programme sport-études aurait dû servir de levier.

« Je voyais le programme Sport-études comme un incitatif, ou du moins, quelque chose qui aurait pu mousser la candidature des villes de l’île pour se doter d’infrastructures. En déplaçant le programme, on vient de tirer dans le pied des villes de l’île Perrot. Comme citoyen et contribuable, je trouve que c’est une catastrophe », a laissé entendre un père de famille.

Un autre côté à la médaille

Si une grande majorité des parents sont mécontents de la situation, d’autres, plus silencieux, voient du bon dans la décision du CSSTL. C’est d’ailleurs le cas d’une mère de famille dont l’enfant joue au soccer et qui s’est confiée, sous le couvert de l’anonymat à Néomédia.

« Je crois que ce changement est une bonne nouvelle. Il va permettre à plus d’étudiants de pouvoir bénéficier des programmes. Il y a plusieurs étudiants qui viennent de l’extérieur de l’île Perrot et par conséquent, n’ont pas droit au transport scolaire. Ce n’est pas tous les parents qui peuvent se permettre d’aller reconduire et chercher leurs enfants  parce que l’horaire est différent. Il y a des enfants qui pourraient faire partie du programme, mais ne peuvent pas, entre autres, à cause du transport. Comme la Cité-des-Jeunes est plus centrale, ça va permettre à un plus grand nombre de jeunes de s’y inscrire. Ça pourrait aussi permettre de mettre en place d’autres programmes spécialisés. On pourrait avoir un programme de sciences-études ou de technologies-études. Ça ouvre la porte à plusieurs possibilités. Il faut par contre que certaines conditions soient respectées. Il faut que la transition se fasse de façon harmonieuse ».

Beaucoup de questions, trop peu de réponses

Malgré les nombreuses questions, trop peu de réponses ont été données lors de la rencontre. Questionnée à savoir quand ils pourraient s’attendre à un retour de la part de l’administration, la directrice générale, Mme Beausoleil a tenté de rassurer la foule.

« Nous vous avons entendus et soyez assurés que nous allons vous revenir. Je ne peux pas dire quand ni comment pour le moment. Allons nous envoyer un communiqué ou si nous allons entrer en communication avec les parents qui ont pris la parole, on ne le sait pas encore, nous allons regarder tout cela. Cela dit, je vous assure que nous vous reviendrons ».

Un dossier à suivre.

 

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