Une enseignante de l’Île-Perrot sensibilise ses élèves à la récupération
Des élections fédérales à la création
En marge des élections fédérales qui ont pris fin le 20 septembre dernier, l’enseignante de 5e année à l’école de la Perdriolle de L’Île-Perrot, Cynthia Bilodeau, a trouvé une façon originale, mais surtout pédagogique, de recycler les crayons de plomb utilisés lors du scrutin.
Au cours des derniers jours, le député de Vaudreuil-Soulanges, Peter Schiefke, a même fait mention de cette belle initiative sur sa page Facebook. « Mes élèves sont au courant de cette mention du projet et ils triperaient que ÇA se rendre jusqu’au premier ministre Justin Trudeau. On lance ça dans l’univers (rires) », indique d’entrée de jeu l’enseignante.
Tout a commencé quand une maman bénévole très impliquée à l’école a approché un bureau électoral de la région pour demander de récupérer les centaines de crayons utilisés par les électeurs lors du vote, de même que tous les isoloirs. « On ne savait pas quoi faire alors avec ce matériel, mais on ne voulait pas perdre la chance de l’avoir alors nous l’avons pris. Je me souvenais d’avoir vu des artistes qui avaient enroulé des branches d’arbres avec du fil et je me suis dit que nous pouvions faire la même chose avec les crayons », résume-t-elle.
Les 20 élèves de sa classe n’ont pas hésité une seconde et ont embarqué dans le projet qui n’avait pas, au départ, de vocation pédagogique outre que celle de faire de l'art. « On a mis de la couleur dans le corridor de l’école avec les crayons décorés. Je pense au final que ce projet enseigne aux jeunes de recycler et donner une seconde vie aux objets, mais aussi qu’un petit projet peut faire boule de neige en interpellant le premier ministre ou en défrayant la manchette des journaux locaux. »
Un peu dans la même veine, il y a quelque temps, avec sa classe de l’époque, Mme Bilodeau et une éducatrice nommée Nathalie Duperron avaient fabriqué des tapis avec des sacs de lait vides. Pour mener à bien cette initiative sociale, un financement de la Fondation Monique Fitzback avait été octroyé à l’école faisant partie du mouvement Actes-CAQ. « On les a remis à l'Accueil Bonneau qui les a envoyés à son tour à des itinérants. Ils se couchent sur ces tapis plutôt que directement sur le sol. »
Cette fois-ci, pas besoin de financement. Une boîte d’environ 1 000 crayons a été offerte à l'école de Mme Cynthia. Cette dernière en conservera d’ailleurs pour refaire l’expérience avec une autre classe.
Quant à la cinquantaine d’isoloirs reçus aussi du même bureau de scrutin, ils serviront aussi éventuellement à un projet. « On peut s’en servir pour cacher les pupitres des élèves lors d’examens ou pour l’expo-sciences. Si on pousse l’idée plus loin, les pancartes électorales et même les plexiglas peuvent aussi être utilisés pour des projets scolaires. Avis aux intéressés qui veulent s’en départir après la pandémie (rires) », conclut-elle joyeusement.
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