Depuis quelques semaines, la Bibliothèque Marie-Uguay de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot accueille Des kilomètres d'histoires, un projet unique au Québec. Cette initiative a permis la mise en place d’un partenariat entre le lieu de culture et le Musée régional de Vaudreuil-Soulanges. 

Pour obtenir plus de détails sur ce projet, Néomédia s’est tournée vers la responsable bibliothèque et culture à la Ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, Noémie Philibert-Brunet. 

« Tout a démarré à la suite d’un appel de projets lancé par le Conseil des arts et de culture de Vaudreuil-Soulanges via le Programme d’innovation culturelle et numérique (PICN). Après avoir déposé notre projet, nous avons obtenu 10 500$ pour le concrétiser. La Ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot a aussi contribué à la hauteur de 6 000$. Depuis sa mise en place, les vélos sont très utilisés», résume-t-elle. 

Un projet pilote unique au Québec 

En quoi consiste le projet? Concrètement, la Ville de NDIP a fait l'acquisition de deux vélos de la compagnie Atracktiv, vélos interactifs qui, lorsqu'on fait tourner les roues, alimentent des tablettes électroniques en énergie. Ces tablettes permettent d'ouvrir des livres électroniques. « On trouvait le projet très intéressant, car il permettait de favoriser la lecture et l’activité physique, mais on cherchait comment lui insuffler un volet local. On a donc eu l’idée d’établir un partenariat avec le Musée régional de Vaudreuil-Soulanges. Ainsi, six contes des Aventures de Cyprienne, qui mettent en valeur l’histoire de la région et de cette institution muséale régionale, ont été téléchargés sur les tablettes et peuvent être consultés par les jeunes qui doivent pédaler pour pouvoir les consulter», explique-t-elle. 

Les six contes téléchargés dans les vélos sont narrés par Chantal Séguin et Émilie Léger du Musée régional de Vaudreuil-Soulanges. En janvier, six nouveaux contes de Cyprienne devraient être ajoutés au catalogue disponible sur les vélos pour offrir une plus grande variété aux lecteurs. La durée de vie des appareils, sans être branchés, est d’environ une journée tout dépendant de leur utilisation. 

Fait intéressant: les fournisseurs des vélos, deux frères, sont des résidents de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot. Un détail qui rend ce projet encore plus intéressant pour son aspect local. À ce jour, la Ville de NDIP est la seule a avoir fait l’acquisition de ce type de vélos. « On est au cœur d’un projet pilote. On est souvent en contact avec les fournisseurs pour les informer de ce qui va bien ou moins bien. Je sais qu’ils sont en pourparlers avec des maisons d’édition pour ajouter plus de contenu sur les tablettes électroniques. On est heureux d’être les premiers à en avoir fait l’acquisition.» 

Dans le futur, Mme Philibert-Brunet précise que davantage de contenu local sera ajouté. « L’objectif est de rendre la lecture dynamique et intéressante. On travaille, aussi en amont, sur un projet qui permettra aux utilisateurs des vélos d’en apprendre sur plus sur d’autres attraits locaux comme le parc historique de la Pointe-du-Moulin ou l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal. C’est notre manière à nous de contribuer au rayonnement de la région.» 

Un deuxième volet à ce partenariat 

En marge de la mise en place Des kilomètres d'histoire, la Bibliothèque Marie-Uguay présente, dans le cadre de son cabinet des curiosités, une exposition sur Cyprienne. « Jusqu’en mai, les personnes intéressées peuvent en apprendre plus sur elle et admirer des artefacts qui y sont liés et qui mettent en valeur l’histoire du Musée et de la région. Avant l’arrivée de ce projet, nous avions déjà un partenariat avec le Musée pour présenter deux fois par an, une exposition. On a décidé de faire concorder ces deux projets qui ont une thématique commune», partage-t-elle. 

Au total, le projet aura coûté 16 500$ pour voir le jour, soit 10 500$ issu du PICN et 6 000$ investi par la Ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot. « Éventuellement, on espère pouvoir sortir les vélos-contes lors d’évènements publics pour les faire découvrir à un plus grand nombre de gens. On veut vraiment remercier le Musée régional pour son ouverture à propos de ce projet de même que l’autrice des Aventures de Cyprienne qui a permis la réalisation de ce projet. Enfin, rien n’aurait été possible sans le soutien financier du CACVS et de la Ville de NDIP via sa Politique culturelle qui est soutenue par l'entente de développement en culture du gouvernement du Québec. Le projet a débouché sur une belle collaboration avec le Musée », conclut-elle.