C’est ce samedi 28 septembre en avant-midi que digitaires, artistes et membres des médias avaient rendez-vous au parc-nature Harwood de Vaudreuil-Dorion. Sur place, la Ville de Vaudreuil-Dorion dévoilait la programmation du Festival littéraire MOSA, et dans la foulée, l’œuvre Émergence qui prend place au cœur de cet espace vert public.

Signée par Madeleine Turgeon et Gabriel Laframboise, elle se déploie à l’entrée des sentiers du parc-nature Harwood où des centaines de personnes se rendent chaque jour pour promener leur animal ou simplement faire le plein d’air frais et se connecter avec la nature.

L’objectif du Festival MOSA est de célébrer la langue française par le biais de projets artistiques divers. « Dès que la Ville de Vaudreuil-Dorion a fait l’acquisition du site du parc-nature Harwood, la volonté de l’administration municipale était claire : que la culture soit partie prenante de cet espace vert et ce qu’on dévoile aujourd’hui ici témoigne bien de cette aspiration », soulignait une représentante de la Ville de Vaudreuil-Dorion avant de céder la parole au maire Guy Pilon. 

« La culture en général et l’exposition dévoilée aujourd’hui apportent du positif dans notre quotidien. On est très contents, car les œuvres mettent en vedette des talents de chez nous, mais aussi de l’extérieur de Vaudreuil-Dorion, ce qui permet d’élargir nos frontières. On n’a pas l’intention de s’arrêter là. Depuis l’initiative Je suis, la culture prend une très grande place sur notre territoire et elle doit continuer à le faire. Comme MOSA n’a pas vraiment de définition, j’en émet une : Mots sentis avec amour. L’exposition est ici pour au moins un an. J’invite tous les visiteurs du parc-nature à s’y attarder. »

Une exposition à voir

Concrètement l’exposition comprend quatre arrêts. Le premier se situe à l’entrée des sentiers, près du chalet où une œuvre du poète et artiste collagiste Mathieu Dubé est exposée.  

Le deuxième arrêt permet de découvrir l’œuvre permanente de Madeleine Turgeon et de Gabriel Laframboise baptisée Émergence. « Cette sculpture en acier inoxydable fait écho à l’impact des mots et à l’engagement de la communauté dans la création littéraire et artistique. À l’instar d’une feuille-plume portée par le vent, elle incarne les idées et les mots qui façonnent notre culture et nourrissent l’espoir. D’une hauteur de près de 3 m, la feuille-plume accompagnée d’un bourgeon en pleine émergence, invite chaque visiteur à la réflexion », racontait Mme Turgeon aux côtés de M. Laframboise.

Dans le cadre de ce projet, une médiation culturelle a eu lieu avec des participants de tous âges au Pôle culturel de la Ville de Vaudreuil-Dorion. Ces derniers ont soumis des mots de la langue française qui ont été incorporés dans l’œuvre.

Le duo a eu l’aide d’Alexia Lecluze qui a assuré un soutien technique et de Découpe Laser+ qui a aussi contribué à sa création.

Le troisième arrêt fait découvrir un projet soutenu par le Ministère de la Culture et des communications du Québec. Il s’agit de la démarche La fin du monde conçue et animée par Patrick Richard.

« Pour donner vie à ce projet, j’ai collaboré avec le Club ado Animation jeunesse. Lors de cinq ateliers tenus dans la Caravane Mozaik, j’ai plongé les jeunes dans cinq scénarios de fin du monde afin de les faire réfléchir sur ce qu’ils aimeraient conserver si cela devait se produire réellement. Je voulais aussi les faire réfléchir sur ce qu’ils laisseraient eux comme trace en pareille situation. Je me suis rendu compte que lorsqu’on leur laisse la parole, leurs opinions et leurs pensées vont dans toutes les directions. Leurs réflexions sont belles et j’espère que les gens prendront le temps d’écouter les capsules vidéo, et les balados réalisées dans le cadre du projet, mais aussi de lire leurs écrits. Un code QR apposé sur les panneaux donne accès à tout le contenu. Ça vaut la peine de tout écouter et tout regarder. »

M. Richard a d’ailleurs donné rendez-vous aux jeunes participants au parc-nature Harwood de Vaudreuil-Dorion le 19 juillet 2035 afin qu’ils puissent voir ou revoir le contenu des capsules et être témoin de leur évolution.

Enfin, le 4e arrêt saura aussi plaire aux amateurs de lecture. Il s’agit du projet Structure littéraire qui prenait place, dans le passé, à la Maison Félix-Leclerc et qui propose des récits signés par 20 auteurs de la région sous la thématique Chemin de la mémoire.

L’exposition est en place au parc-nature Harwood pour la prochaine année, une bonne occasion de profiter d’une promenade sur place pour se laisser imprégner par la culture sous toutes ses formes.

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