Pow-wow annuel de l'Université McGill
Le campus du Cégep John-Abbott reçoit la 24ᵉ édition du pow-wow
Le vendredi 19 septembre, le Cégep John-Abbott et l’Université McGill se sont unis pour que la 24ᵉ édition du populaire pow-wow annuel se fasse sur le campus du collège situé à Sainte-Anne-de-Bellevue pour la première fois depuis le début de cette tradition.
« Le pow-wow vise avant tout à créer des liens et à renforcer le sentiment d’appartenance. Cette tradition culturelle partagée par toutes les communautés autochtones de l’île de la Tortue est enracinée dans le respect de la personne, de l’environnement, de la terre et de la communauté », a déclaré Céleste Pedri-Spade, vice-rectrice adjointe des initiatives autochtones de l’Université McGill.
Faire de cette expérience un événement annuel
Kim Tekakwitha Martin, doyenne de l’éducation autochtone, des programmes de transition et de l’intervention en criminologie au Cégep John Abbott, envisage que des prochaines éditions se dérouleront en ce lieu tout juste niché entre le campus Macdonald et celui du collège.
« Il y a beaucoup d’espace ici et c’est bien que les gens puissent accéder facilement au site, il y a beaucoup de stationnement et de place pour les kiosques, les danseurs et les camions de nourriture », explique Mme Tekakwitha Martin. Ainsi, elle espère que le partenariat entre les deux institutions d’enseignement sera renouvelé étant donné l’expérience mémorable vécue ce vendredi.
En plus des artisans autochtones invités à exposer et à vendre leurs créations, de nombreux autres kiosques participaient à ce rassemblement communautaire dynamique et riche en culture. Il était même possible de déguster des plats traditionnels.
« Si vous aimez vous procurer des bijoux ou des produits artistiques traditionnels, c’est bien mieux d’acheter directement des vendeurs autochtones, c’est plus authentique », souligne Kim Tekakwitha Martin.
La compétition, au cœur du pow -wow
Habituellement centré sur les spectacles, l’événement du 19 septembre adoptait cette année une formule plus traditionnelle. Il s’agissait donc d’une compétition visant entre autres à couronner les meilleurs danseurs de chaque catégorie. Le spectacle était tout de même au rendez-vous.
À partir de 11 h ce matin-là, des danseurs et des artisans issus de plusieurs nations différentes ont propagé leur culture avec la communauté étudiante et de la ville de Sainte-Anne-de-Bellevue.
Les festivités se sont étirées jusqu’en fin d’après-midi, vers 16 h. Au programme, musiques, chants et danses traditionnels ont animé la foule d’intéressés et de curieux réunis sous le grand tivoli. En tout, plus d’une trentaine de danseurs ont donné un spectacle pendant le pow-wow.
Respecter l’environnement
Pour les organisateurs du pow-wow, il était impensable qu’un événement comme celui-ci ne se fasse pas dans le respect de l’environnement.
La brigade verte du Cégep John-Abbott, composée de membres du corps professoral et d’étudiants, s’occupait de la gestion des matières résiduelles, compostables et recyclables. L’équipe de développement durable de l’Université McGill était également de la partie afin de s’assurer que le tout se déroule rondement.
Promouvoir la culture autochtone
La ville de Saint-Anne-de-Bellevue organise au moins deux grands événements en collaboration avec la communauté par année. « Parfois la ville rend ses espaces disponibles pour que des anciens ou tout autre membre fassent soit de l’enseignement autochtone (par rapport à l'histoire, aux coutumes, aux rites, etc.) ou d’autres activités en lien avec les premières nations », illustre Kim Tekakwitha Martin.
La ville a aussi offert au Cégep John Abbott un pin blanc, symbole de paix, qui est aujourd’hui planté sur le campus du collège.