De la Cité-des-Jeunes au Quai des brumes
Le parcours d'Étienne Desruisseaux, batteur du groupe NOVÆ
Étienne Desruisseaux joue de la batterie depuis le début du secondaire. Aujourd’hui, il évolue avec le jeune groupe de musique montréalais NOVÆ. Voici tout ce qu’il y a à savoir sur le parcours d’un musicien de Vaudreuil-Dorion.
La musique a toujours fait partie de la vie du jeune homme, qui complète présentement un baccalauréat en musique, concentration pratique artistique, à l’université du Québec à Montréal (UQAM). Deux des chansons du groupe dont il fait partie sont déjà sur les plateformes de diffusion audio.
Qu’est-ce qui a mené à la fondation du groupe NOVÆ ?
« Je n’étais pas là au tout début, mais c’est un projet qui a débuté pendant la pandémie. Notre guitariste, Sacha Trudel, et notre claviériste, Zachary Lavarenne, qui sont des amis de longue date, ont commencé à faire de la musique ensemble. Puis Enes Amar s’est greffé au groupe peu après avec sa basse. »
« Rendu au Cégep, on était entouré de musiciens. Samuel Ouellet Mata, le violoncelliste, et Julie Anne Miquelon au chant ont rencontré et joint le groupe à ce moment-là. Moi je l’ai croisée les semaines suivantes, ils avaient besoin d’un batteur et me voilà. »
Rapidement, les six membres du groupe se mettent à pratiquer ensemble et à monter un répertoire de quelques chansons originales. Au moment d’écrire ces lignes, NOVÆ a officiellement dévoilé deux titres : Ta Soeur? et Chromatique. Ceci-dit, d’autres projets sont dans les cartons.
« On a terminé d’enregistrer un EP de quatre morceaux il y a quelques jours, ça ne sortira pas tout de suite mais ça s’en vient dans quelques mois. »
Vous avez un son assez distinctif, à quoi ressemble votre processus créatif ?
« Ce qu’il y a de vraiment intéressant dans notre groupe, c’est que nos goûts musicaux diffèrent à certains égards et je pense que c’est le mélange de tout ça qui donne quelque chose d’aussi unique. »
« Souvent quelqu’un va amener une idée de base au groupe pendant une pratique et on travaille la pièce pendant le temps que ça va prendre avant qu’on soit satisfait. Il y a des pièces qui vont se monter très rapidement, mais d’autres nous demandent plus de travail avant d’arriver à quelque chose qui nous plait. »
En tout, le répertoire de NOVÆ compte déjà une dizaine de pièces complètes que les membres sont à l’aise de performer en concert.
Quand as-tu su que tu voulais faire carrière en musique ?
« Au secondaire j’étais dans le programme de concentration musique à la Cité-des-Jeunes. En secondaire trois ou quatre, je commençais à penser aux études supérieures, je n’avais pas trouvé autre chose, mais surtout j’avais envie de continuer là-dedans, c’était naturel pour moi. »
Étienne a fait les auditions pour entrer dans le programme de musique au Cégep Saint-Laurent, puis il répète l’expérience cette fois-ci pour étudier à l’UQAM. Il en est à sa dernière année.
Qu’est-ce qu’on apprend dans des cours de musique ?
« Certains cours sont beaucoup plus pratiques et d’autres plus théoriques. Dans ceux-là, on se concentre sur la théorie derrière les gammes, les accords, comment construire et analyser une pièce de n’importe quel genre musical. On apprend aussi à former notre oreille musicale, à être capable de reconnaître des accords et ainsi de suite. »
« Dans mes cours pratiques, j’ai évidemment un professeur de batterie qui m’apprend de la technique. On a des cours en groupe où on monte du répertoire, que ce soit du jazz, du rock ou du country, bref tout pour nous préparer à avoir des contrats dans le milieu. »
Même si sa carrière professionnelle est encore jeune, Étienne a déjà eu des petits contrats. À l’occasion, il discute avec des artistes d’ici qui ont besoin d’un batteur pour un événement d’un soir. Dans le monde de la musique, ça marche surtout par contact.
Pourquoi avoir choisi l’UQAM
« Tous les programmes ont un peu leur touche personnalisée : à McGill et à l’université de Montréal, ils étudient un répertoire plus jazz, l’UQAM c’est un peu plus musique populaire. Donc, dépendamment d’où tu poursuis ton cheminement, les cours ne sont pas construits de la même manière. »
Pour Étienne, il était important de poursuivre ses études en français, d’où son choix pour l’UQAM. De plus, il avait entendu dire que le programme était un peu plus ouvert sur les différents genres musicaux et il avait envie de jouer un peu de tout, sans être limité par un genre. Ainsi, il évite de se sentir prisonnier d’un style en particulier.
NOVÆ sera en spectacle le 1ᵉʳ octobre au bar L'Escogriffe à Montréal en plateau double avec le groupe Pléiade puis le 4 décembre au Quai des brumes toujours dans la métropole et encore une fois en plateau double avec le groupe Quédam.