Retour sur l'emblématique chanson de Gilles Vigneault
Gens du pays : 50 ans à se laisser parler d'amour

Par Félix Sabourin, Journaliste
Il y a 50 ans, Gilles Vigneault écrivait « Gens du pays », une chanson devenue au fil du temps un symbole fort de l’identité québécoise. Souvent qualifiée d’hymne national de facto du Québec, cette œuvre occupe une place importante dans le répertoire culturel québécois.
L’œuvre est née à l’occasion du spectacle de la Saint-Jean-Baptiste présenté le 24 juin 1975 sur le mont Royal. La mise en scène de l’événement avait été confiée à trois figures de la culture québécoise : Gilles Vigneault, Louise Forestier et Yvon Deschamps.
Un défi lancé entre artistes
C’est dans le cadre de cette collaboration que Vigneault a relevé un défi lancé par ses collègues : écrire une chanson pour remplacer le traditionnel "Happy Birthday".
Composée avec la contribution du musicien Gaston Rochon, qui en a coécrit la musique, la chanson repose sur un manuscrit daté du 15 mai 1975, aujourd’hui conservé au centre d'archives nationales de BAnQ à Montréal.
Source : Manuscrit de la chanson « Gens du pays », de Gilles Vigneault, 1975. Fonds Gilles Vigneault
Une première interprétation marquante
La première interprétation publique a eu lieu le 20 juin 1975, lors du spectacle d’ouverture des Fêtes nationales intitulé Happy Birthday.
La chanson a rapidement été reprise dans le cadre des célébrations de la Saint-Jean-Baptiste et a acquis une forte portée symbolique grâce à son refrain bien connu : « Gens du pays, c’est votre tour de vous laisser parler d’amour. »
Une portée politique et identitaire
Au fil des années, « Gens du pays » a aussi été associée au mouvement souverainiste québécois. Elle a notamment été chantée spontanément par la foule réunie lors du discours de René Lévesque, le soir du référendum de 1980, après la victoire du Non.
Un héritage toujours vivant
Cinquante ans après sa création, Gens du pays demeure une œuvre emblématique, régulièrement interprétée lors des festivités du 24 juin, et toujours bien ancrée dans l’imaginaire collectif québécois.
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