Art populaire
L’artiste Annick Gauvreau fait une donation au musée de Charlevoix
Un total de 48 œuvres, s’échelonnant de 2002 à 2021, de l’artiste Annick Gauvreau de Coteau-du-Lac, font désormais partie de la collection du musée d’histoire et d’art populaire de Charlevoix.
Annick Gauvreau utilise différents médiums dans son art, mais a un penchant pour les tableaux figuratifs ou non figuratifs en trois dimensions. Elle se sert entre autres d’éléments recyclés.
Accumulant des œuvres depuis une vingtaine d'années, Mme Gauvreau a d’abord approché le musée de Charlevoix à l’hiver 2021 en offrant trois pièces d’artistes d’art populaire. Voyant leur intérêt, elle leur donne également un cadavre exquis réalisé avec son père Pierre Gauvreau, artiste pluridisciplinaire, qui est entre autres signataire du refus global. « Après, j’avais autre chose à donner, mais je ne savais pas s’ils prenaient ça en grande quantité ou pas », raconte-t-elle.
Annick Gauvreau entre alors en contact avec un évaluateur, spécialisé dans les arts populaires, qu’on lui avait référé. Ce dernier lui rend visite dans sa maison de Coteau-du-Lac en juin. « Finalement, le regard s’est vraiment tourné sur mes choses », précise-t-elle. Ce dernier l’invite à monter un dossier pour le musée de Charlevoix.
« Pensant qu’il allait choisir certaines œuvres dans mes choses, j’ai inclus tout ce que j’avais en 3D », précise-t-elle. Quelques semaines plus tard, tout est approuvé par le musée. « Je n’y croyais pas vraiment », lance Mme Gauvreau.
Le musée accueille ainsi 48 œuvres de l’artiste. Il en assurera la conservation et la diffusion. « La donation de Mme Gauvreau est majeure et ouvre notre collectionnement vers un art populaire qui se veut plus contemporain », souligne Nadyne Deschênes, responsable de la collection et technicienne en muséologie au musée de Charlevoix.
Pour Annick Gauvreau, il s’agit d’une belle marque de reconnaissance. « Je pense que d’où est mon père, il serait très heureux pour moi. C’était un grand amateur d’art populaire », témoigne-t-elle. C’est d’ailleurs un peu grâce à lui qu’elle a été introduite à ce style. Il avait réalisé une télésérie dans les années 70 sur l’art populaire. Il avait connu des artistes et donné des œuvres à sa fille.
Une exposition de la donation aura lieu éventuellement au musée de Charlevoix. D’ici là, Annick Gauvreau continuera son implication comme artiste. Elle ouvrira d’ailleurs la prochaine saison de la Maison Félix-Leclerc avec des ateliers créatifs durant le mois de mars.
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