Réforme de la Charte de la langue française
Pincourt veut conserver son statut bilingue
Au lendemain du dépôt du projet de loi 96 visant à modifier la Charte de la langue française, la Ville de Pincourt estime que la reconnaissance du statut bilingue des villes devrait être maintenue.
Bien qu’elle encourage la protection du français, la Ville dit préconiser le maintien de son statut bilingue; statut obtenu à la fin des années 1970.
Selon les archives de la Ville une correspondance à l’Office de langue française avait été envoyée, 1979, soit deux ans après l’adoption de la loi 101. Selon Geneviève Groleau, agente aux communications à la Ville de Pincourt, ce fut d’ailleurs un des sujets principaux de la séance du conseil du 27 mars 1979.
L’actuelle Charte de la langue française permet à une municipalité de se prévaloir du statut de ville bilingue si plus de la moitié des résidents de son territoire sont de langue maternelle anglaise.
Dans Vaudreuil-Soulanges, les villes de Pincourt et Hudson ont le statut de ville bilingue. Selon le recensement de 2016, Pincourt comptait 6 300 résidents dont la langue maternelle est l’anglais contre 7 385 ayant comme langue maternelle le français.
À Hudson, on comptait, toujours en 2016, 3 665 anglophones contre 1 420 francophones. Finalement, à l’échelle de la MRC, 41 290 résidents, en 2016, signalaient avoir comme langue maternelle l’anglais contre 101 335 pour la langue française.
« Le projet de loi 96 tente de promouvoir et de renforcer la langue française davantage, ce à quoi la Ville de Pincourt adhère pleinement. Cependant, nous sommes d’avis que ces actions doivent se faire dans le respect de l’autonomie municipale et donc que le statu quo, quant à la reconnaissance du statut bilingue des villes, devrait être maintenu », explique, par voie de communiqué, l’administration municipale.
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