Jusqu'en décembre prochain
Une oeuvre de Tina Struthers en vedette à la bibliothèque de Les Coteaux
Dans le cadre de son programme de tournée, le Conseil des arts et de la culture de Vaudreuil-Soulanges, une oeuvre de l’artiste internationale Tina Struthers est exposée à la bibliothèque Lucile-C. Sauvé à Les Coteaux. La sculpture y prend place jusqu’en décembre prochain.
L’oeuvre est accompagnée des photos de L'art de capter par Josiane Farand, photographe bien connue dans Vaudreuil-Soulanges.
Une création issue d’une collaboration citoyenne
L’oeuvre La danse des mains est un projet de cocréation citoyenne, réalisé par l’artiste Tina Struthers dans le cadre du programme Des Ponts culturels d’une rive à l’autre du Conseil des arts de Montréal (CAM) et de ses partenaires, Culture Montréal, le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), la Société de la Place des Arts, le Conseil des arts et de la culture de Vaudreuil-Soulanges (CACVS) et le Partenariat du Quartier des Spectacles.
La danse des mains est présentée ici dans le cadre du programme de tournée du CACVS. Ce programme permet la reprise d’oeuvres tout en diversifiant leur public et en enrichissant la vie culturelle des citoyens des différentes municipalités de la MRC de Vaudreuil-Soulanges.
Une inspiration très personnelle
« En tant qu'immigrante originaire de l’Afrique du Sud, à mon arrivée au Québec et lors de mon premier cours de francisation, j'ai ressenti pour la première fois de ma vie ce qu’est le sentiment d'être sourde... pas que je n'entendais pas, mais je ne comprenais rien de ce que j’entendais. C'est un sentiment très isolant et un peu effrayant », confie l’artiste.
Elle poursuit son récit en précisant avoir dû faire de son mieux pour se débrouiller dans une communauté francophone. « Cette période de surdité, c'est la rapidité avec laquelle nos autres sens s'adaptent pour observer de façon plus détaillée le corps de la personne qui nous parle, ses yeux, son expression faciale, la danse des mains au milieu de la conversation. Je me suis rendu compte qu'en tant qu'êtres humains, nous sommes tous si interconnectés que si nous voulons vraiment communiquer et comprendre l’autre, nous trouvons le moyen de se faire comprendre. Depuis, j'ai été témoin de tant de conversations, qui, limitées par notre surdité causée par la diversité des langues, sont devenues de véritables danses », ajoute-t-elle.
L’oeuvre sculpturale a été créée avec la participation des étudiants du Collège Gérald-Godin, des étudiants adultes en francisation, des élèves en adaptation scolaire de la Commission scolaire Marguerite- Bourgeoys et du public qui fréquente la Salle Pauline-Julien.
Les participants ont créé des formes abstraites qui rappellent la forme des mains. Les formes ont ensuite été recouvertes de fin coton et de papier imbibé de colle. Une fois sèches, elles ont été utilisées pour couvrir la forme sculpturale, y ajoutant de la texture et créant du mouvement.
Ce projet se veut une métaphore de la façon dont notre patrimoine culturel diversifié est infini et de la façon dont nos vies sont liées et tissées ensemble. Il s’agit également d’un exemple simple de partage d'expériences artistiques et de l'utilisation de projets d'art textile dans la communauté pour rapprocher des personnes de différentes origines; une célébration de la diversité. L’œuvre sera un éloge de la danse des mains qui fait partie intégrante de l'expression humaine.
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