Une fermeture qui menace les commerçants des deux côtés du pont
Entre inquiétude et résilience: une commerçante de Dorion s'organise face à la fermeture du pont
Alors que la fermeture du pont l'Île-aux-Tourtes affectera avec certitude tous les commerçants avoisinants, Néomédia s'est entretenu avec madame Josée Nadeau, propriétaire d'une succursale Sous les Oliviers à Dorion, qui a exprimé ses propres inquiétudes face à cette fermeture.
« La situation n'est pas à mon avantage, même si je ne suis pas directement touchée par la fermeture du pont » a exprimé Mme. Nadeau. En effet, même si la clientèle risque de passer par l'autoroute 20 plutôt que par l'autoroute 40 pour rejoindre son commerce, le traffic anticipé sur la 20 en fin de semaine va grandement compliquer les déplacements de tous.
« S'il y a du traffic, beaucoup ne prendront pas le risque de se déplacer » a affirmé la commerçante. « En plus, je perds toute la clientèle de l'Ouest Island. Cela représente au moins 50% de ma clientèle durant la fin de semaine du Vendredi Fou ». Afin de contrer la situation, Josée Nadeau a décidé d'ouvrir une seconde boutique près de la Cité des Jeunes. « Ça n'est pas la première fois que ce genre de situation se produit. L'idée est de regrouper tous les effectifs et de tout centraliser pour mieux gérer les deux succursales et ainsi s'assurer d'avoir des boutiques présentes aux deux antipodes, une à Dorion et une dans Vaudreuil. »
Madame Nadeau insiste sur son sentiment d'insatisfaction par rapport à la situation, au même titre que les commerces directement affectés. « Tout le monde va être impacté, pas seulement les commerces près de la 40. On ne peut pas se permettre de perdre une fin de semaine et surtout pas celle-là. » Afin de contrer le plus possible les potentiels effets négatifs de la fermeture du pont, l'entrepreneure a instauré des solutions alternatives, telles que la commande en ligne avec une possibilité de ramassage ultérieure aux travaux. « Même si c'est mieux que rien, cela reste que ça n'est pas tout le monde qui a accès à la plateforme, c'est donc une solution limitée » se désole la commerçante.
« Même si il n'y a pas eu de réponse, je suis contente que le DEV et la CCIVS soient intervenus parce que notre voix seule aurait été largement insuffisante » Exprime la propriétaire. « Si la situation ne change pas, il y aura des fermetures, tout le monde ne sera pas en mesure d'y survivre » conclu tristement madame Nadeau.
Même si personne n'a été réceptif au message des commerçants, la DEV continuera de tenter protéger les commerces locaux, si importants pour l'économie et le bien-être local.
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