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Vêtue d'un keffieh, Ruba Ghazal réclame la fermeture du bureau du Québec à Tel-Aviv

durée 13h59
22 mai 2024
The Canadian Press, 2024
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par The Canadian Press, 2024

QUÉBEC — La députée solidaire Ruba Ghazal s'est levée en Chambre mercredi vêtue d'un keffieh, ce foulard devenu symbole de la cause palestinienne, pour réclamer la fermeture du bureau du Québec à Tel-Aviv.

En avril, le keffieh a été interdit par le président de l'Assemblée législative de l'Ontario, Ted Arnott, qui, par pure coïncidence, se trouvait dans les tribunes du Salon bleu, mercredi.

«La Cour pénale internationale veut mettre des mandats d'arrêt contre le premier ministre (israélien Benjamin) Nétanyahou pour crimes de guerre. Au même moment, le gouvernement du Québec ouvre un bureau en Israël», a souligné la députée.

«Qu'est-ce que nos petits-enfants vont retenir du triste épisode de l'ouverture d'un bureau du Québec en Israël? (...) S'il vous plaît, M. le premier ministre, fermez le bureau du Québec en Israël.»

C'est le ministre responsable de la Langue française, Jean-François Roberge, qui a répondu à la question, en remplacement de sa collègue ministre des Relations internationales, Martine Biron, qui était absente.

«Le gouvernement du Québec est de tout cœur avec les peuples qui peuvent souffrir», a-t-il dit, en rappelant que le gouvernement avait notamment demandé un cessez-le-feu immédiat.

«Mais de lier ce qui se passe en ce moment avec les relations internationales du Québec, puis l'ouverture d'un bureau pour représenter le Québec, je pense que c’est un amalgame qui est douteux», a-t-il ajouté.

Se levant à son tour, le député Guillaume Cliche-Rivard, de Québec solidaire, a souligné qu'Israël a rappelé mercredi ses ambassadeurs en Espagne, en Norvège et en Irlande après que les trois pays eurent décidé de reconnaître l'État de la Palestine.

«Quel message on projette quand, à l'opposé, on y envoie les nôtres et on ouvre un nouveau bureau du Québec?» a-t-il demandé. Il a reproché au Québec de «s'associer» à «des gens qui seront recherchés par la Cour pénale internationale».

À nouveau, le ministre Roberge a suggéré d’«éviter les amalgames». Il a déclaré que le Québec souhaitait «que toutes les parties respectent le droit international puis épargnent les civils».

«Le Québec avait prévu depuis des années de (...) de poursuivre son expansion avec des bureaux du Québec qui représentent les intérêts, les valeurs du Québec, (...) et de bâtir des ponts avec des gens pour que rayonne le Québec», a-t-il aussi rappelé.

En matinée, Québec solidaire avait exhorté le Québec à reconnaître sans plus attendre l'État palestinien.

Caroline Plante, La Presse Canadienne