Une loi spéciale démobilisera les médecins, prévient le Parti libéral du Québec

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Par La Presse Canadienne, 2025
QUÉBEC — Une loi spéciale risque de démobiliser les médecins, qui pourraient être nombreux à claquer la porte, ce qui aurait des conséquences sur les patients, prévient l'opposition libérale.
En point de presse à l'Assemblée nationale jeudi matin, le porte-parole libéral en santé, Marc Tanguay, a plaidé qu'en prônant la ligne dure, le gouvernement ne fera qu'aggraver la situation dans le réseau de la santé.
Une entente négociée entre Québec et les fédérations de médecins reste l'avenue à privilégier, ont également réagi les porte-paroles en santé de Québec solidaire et du Parti québécois, Vincent Marissal et Joël Arseneau.
Mercredi soir, le premier ministre François Legault a annoncé sur les réseaux sociaux le dépôt d'une loi spéciale pour briser l'impasse dans les négociations avec les médecins.
Le projet de loi sera déposé vendredi s'il n'y a pas d'entente d'ici là, a-t-il dit.
Son ministre de la Santé, Christian Dubé, a invité les médecins à «profiter de cette dernière chance» pour proposer des «avancées significatives».
Il a dit en mêlée de presse jeudi matin comprendre que la «gestion du changement» entraîne de la «résistance» de la part des médecins. Il a toutefois plaidé qu'il y avait «urgence d'agir».
La veille, la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) avait rejeté la plus récente offre du gouvernement, la qualifiant de «déclaration de guerre».
De son côté, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a annoncé jeudi matin qu'elle suspendait le boycottage de l'enseignement aux étudiants en médecine pour poursuivre «des négociations intensives» avec le gouvernement.
Caroline Plante, La Presse Canadienne