Une lettre critique Carney sur sa décision de reconnaitre un État palestinien


Temps de lecture :
2 minutes
Par La Presse Canadienne, 2025
OTTAWA — Une lettre ouverte signée par des dizaines de dirigeants communautaires et d'entreprises affirme que le gouvernement libéral n'aurait pas dû décider de reconnaître un État palestinien sans en débattre au Parlement.
La lettre de B'nai Brith Canada, dont les signataires incluent l'ancienne députée Rona Ambrose et l'animateur radio Ben Mulroney, affirme que c'est «un affront à notre démocratie» que le gouvernement ait apporté un changement aussi important à sa politique étrangère alors que le Parlement ne siégeait pas.
En juillet, Mark Carney a déclaré que le Canada avait l'intention de reconnaître un État palestinien lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre, à condition que l'Autorité palestinienne tienne des élections l'année prochaine, sans aucune implication du Hamas.
La lettre adressée mercredi au premier ministre indique que le Canada devrait «continuer à jouer un rôle de premier plan» dans le soutien aux efforts visant à reconnaître un État palestinien, mais qu'une telle démarche ne devrait pas avoir lieu tant qu'un gouvernement palestinien stable n'aura pas été mis en place.
Un porte-parole du Cabinet du premier ministre a refusé de commenter la lettre.
Avant l'annonce de M. Carney en juillet, des dizaines d'anciens diplomates canadiens de haut rang ont publié une lettre demandant au Canada de reconnaître un État palestinien.
Les groupes propalestiniens ont exprimé un soutien mitigé à l'annonce de Mark Carney, affirmant que la reconnaissance de la Palestine était attendue depuis longtemps, mais que les réserves du Canada concernant la nécessité de démilitariser la Palestine étaient inappropriées.
— Avec des informations de Dylan Robertson
Anja Karadeglija, La Presse Canadienne