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Un «changement de température» coûte 20 M$ en produits pharmaceutiques aux Canadiens

durée 16h10
13 novembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

OTTAWA — L'Agence de la santé publique du Canada a déclaré qu'un «changement de température» était à l'origine de la perte de plus de 20 millions $ de produits pharmaceutiques des réserves nationales d'urgence. La nature des produits perdus n'a toutefois pas été précisée.

Ce montant figure dans les comptes publics de 2025, les états financiers vérifiés du gouvernement fédéral pour l'exercice 2024-2025.

La somme mentionnée dans les comptes publics concerne les produits pharmaceutiques, comme les vaccins, qui sont conservés dans les réserves nationales d'urgence.

L'agence ne fournit aucune explication sur la variation de température ni sur la possibilité qu’il s’agisse d’un événement isolé.

«Bien que l’Agence de la santé publique du Canada ne puisse divulguer aucun autre détail concernant les actifs détenus par la réserve nationale, notamment leur nature et leur volume, en raison d’enjeux liés à la sécurité nationale, nous pouvons confirmer que les pertes constatées ne compromettent pas la capacité de la réserve à répondre aux crises sanitaires», a-t-elle noté.

La réserve nationale est un réseau d’entrepôts répartis dans tout le pays où le gouvernement conserve des fournitures médicales, des vaccins et du matériel d’intervention d’urgence.

Créée pendant la guerre froide, la réserve était initialement destinée à contrer une urgence nucléaire.

Depuis, elle a été adaptée pour répondre aux épidémies, notamment le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et la COVID-19, aux catastrophes naturelles, comme les ouragans et les inondations, aux attaques bioterroristes et à d’autres situations urgentes.

Elle a fait l’objet d’un examen minutieux au début de la pandémie de COVID-19 après qu’il a été révélé que les stocks d’équipement de protection individuelle qui y étaient entreposés – dont des millions de masques N95 – étaient périmés et n’avaient pas été remplacés des années avant le début de la pandémie.

À l'époque, le Canada et d'autres pays se livraient une concurrence féroce pour acquérir d'importantes quantités de gants, de masques et d'autres équipements, dans un contexte de pénurie mondiale.

Face à la grogne publique, le gouvernement fédéral a entrepris une révision du système de réserves. Cette révision a mené à la publication d'un plan de gestion complet en juillet 2024.

L'examen a mis en évidence que les entrepôts de réserves disposaient d'infrastructures vieillissantes et de systèmes de gestion de l'information obsolètes. En réponse, le gouvernement a loué et modernisé un entrepôt doté d'infrastructures spécialisées pour la gestion du matériel biomédical.

Selon le plan de gestion complet, en 2023, les réserves comprenaient des respirateurs, des appareils de maintien des fonctions vitales, des masques et d'autres équipements de protection individuelle, ainsi que du matériel de diagnostic. Elles contenaient également des mini-cliniques de triage d'urgence, des fournitures comme des génératrices et des couvertures, ainsi que des vaccins et des médicaments.

En 2023, les réserves occupaient 20 entrepôts, soit une superficie totale d'environ 158 000 mètres carrés, contre huit entrepôts en 2019. Pendant la pandémie, la superficie des entrepôts a dépassé les 280 000 mètres carrés. Le plan de gestion global indiquait également que les stocks avaient commencé à faire don de matériel médical avant leur date de péremption.

Sarah Ritchie, La Presse Canadienne

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