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Un ancien responsable de la GRC nie avoir trahi le corps policier

durée 08h16
10 novembre 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

OTTAWA — Un ancien responsable du renseignement de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) accusé d'avoir divulgué des secrets a déclaré au jury qu'il n'avait pas commis de crime ni trahi la police nationale.

Cameron Jay Ortis a témoigné devant la Cour supérieure de l'Ontario qu'il avait le pouvoir de faire ce qu'il a fait au nom de la lutte contre les menaces à la sécurité du Canada.

Les journalistes et le grand public ont été exclus de la salle d'audience pour le témoignage de M. Ortis le 2 novembre, mais une transcription expurgée a maintenant été publiée.

La Couronne affirme que M. Ortis a envoyé anonymement des documents classifiés en 2015 à des personnes qui présentaient un intérêt pour l'enquête de la GRC.

L'individu de 51 ans a plaidé non coupable d'avoir violé la Loi sur la protection de l’information en révélant des secrets à trois personnes et en tentant de le faire dans un quatrième cas.

La Couronne soutient que M. Ortis n'avait pas le pouvoir de divulguer des documents classifiés et qu'il ne le faisait pas dans le cadre d'une sorte d'opération d'infiltration.

Mark Ertel, un avocat de M. Ortis, a déclaré au jury que l'ancien responsable du renseignement agissait en grande partie sur la base d'informations secrètes qui lui avaient été transmises par une agence étrangère et qu'il visait à protéger le Canada contre des menaces imminentes.

Interrogé par M. Ertel, son client a dit que sa mission avait toujours été «de répondre de front aux menaces à la sécurité du Canada». 

M. Ertel a demandé à M. Ortis s'il regrettait ses actes.

«Eh bien, je ne prends pas de décisions en fonction de ma carrière ou de mes perspectives de carrière, mais je n'aurais pas pu imaginer que tout cela se produirait», a-t-il soutenu.

«Donc, bien sûr, dans un certain sens, je regrette tout ce qui est arrivé à tout le monde au cours des quatre dernières années, mais ce que j'ai fait n'était pas mauvais.»

La Presse Canadienne