Trente ans après «Du pain et des roses», des milliers de femmes marchent à Québec

QUÉBEC — Trente ans après la marche des femmes «Du pain et des roses» initiée par la Fédération des femmes du Québec et sa présidente d'alors, Françoise David, contre la pauvreté des femmes et la violence, des milliers de personnes comptent récidiver ce samedi et converger vers l'Assemblée nationale du Québec.

Cette fois, le thème de la Marche mondiale des femmes à Québec est «Encore en marche pour transformer le monde». La Coordination du Québec de la marche mondiale des femmes (CQMMF) dit attendre plus de 10 000 participants devant l'hôtel du Parlement du Québec.

Cette grande journée de mobilisation collective vise encore une fois à dénoncer la pauvreté et les violences faites aux femmes, mais aussi «la crise environnementale afin d’opposer une vision d’un monde juste, solidaire et féministe», selon les organisatrices de l'évènement.

Plusieurs syndicats ont annoncé que des centaines de leurs membres, comme de la CSN, de la CSQ et de la FTQ _ participeront à la Marche mondiale des femmes du 18 octobre à Québec, tout comme le mouvement Mères au front.

La journée commencera par un point de presse, vers 11 heures, suivi du départ du convoi sur une marche de deux kilomètres, environ une heure plus tard. Des discours et des performances sont prévus jusqu'aux environs de 16 heures.

En 1995, la marche des femmes contre la pauvreté initiée par Françoise David, qui a plus tard été députée de Québec solidaire à l'Assemblée nationale jusqu'à sa démission en 2017, avait pris la forme d'une marche de 10 jours, soit du 26 mai au 4 juin 1995.

Le 4 juin 1995, plus de 15 000 femmes avaient défilé devant l'Assemblée nationale du Québec pour réclamer de meilleures conditions de travail et de vie. De ce nombre, 800 femmes faisant partie de trois contingents qui avaient marché 200 km pour s'y rendre lors de cette marche connue aujourd'hui sous le thème de l'époque «Du pain et des roses.

La Presse Canadienne