Suspendue par son CISSS, elle conteste et le Tribunal lui donne raison


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Par La Presse Canadienne, 2025
Une employée des services sociaux qui s'était plainte d'une trop lourde charge de travail, qui avait demandé l'assistance de son syndicat et qui avait été suspendue par son employeur, vient de gagner sa cause.
Le Tribunal administratif du travail a annulé la suspension de 10 jours que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides lui avait imposée. Il lui ordonne de lui verser un montant équivalant à son salaire et à ses avantages sociaux pour cette période.
De même, le Tribunal conclut que son syndicat, l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), a été entravé dans son devoir de représentation de la salariée.
La travailleuse se disait débordée par l'ampleur de la tâche. Devant l'insistance de la direction, qui la pressait d'avoir un meilleur rendement, elle avait répondu par courriel que cela devenait harcelant.
Elle avait demandé l'assistance de son syndicat, en le mettant en copie conforme à deux courriels adressés à sa gestionnaire.
Elle avait été suspendue pour 10 jours, son employeur invoquant son attitude, du retard dans les inscriptions au dossier des usagers et un bris de confidentialité, parce qu'elle avait mis le syndicat en copie conforme à deux courriels, en incluant des renseignements confidentiels.
Après avoir entendu la preuve, le Tribunal a jugé que son employeur lui reprochait en fait d'avoir dénoncé l'existence d'une pratique qu'elle considérait comme harcelante et d'avoir réclamé qu'elle cesse.
En se basant sur la lettre de suspension et le témoignage de la gestionnaire, le Tribunal juge que c'est le comportement revendicateur de la salariée que son employeur a voulu sanctionner et le fait qu'elle implique le syndicat dans sa démarche.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne