STM: manifestation d'unité de plusieurs syndicats, mécontents de leur négociation


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Par La Presse Canadienne, 2025
MONTRÉAL — Quelques centaines de syndiqués de la Société de transport de Montréal (STM) se sont livrés à une démonstration d'unité, mercredi, en manifestant devant le siège social de la société de transport, mécontents du degré d'avancement des négociations pour le renouvellement de leur convention collective.
Plusieurs syndicats affiliés à la FTQ, surtout, mais aussi un de la CSN, étaient représentés: celui des chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro, des professionnels, des employés d'entretien, des employés de bureau, des constables.
Les représentants des différents syndicats sur place rapportent que les offres salariales de la STM sont de 11,5 % sur cinq ans. Mais le recours à la sous-traitance est aussi un enjeu clé de cette négociation. Les syndicats affirment vouloir garder l'expertise à l'interne — pour l'informatique, pour l'ingénierie, et même pour les chauffeurs.
La STM, aux prises avec d'importants défis financiers, dit avoir besoin de souplesse. Elle a déjà lancé un processus de privatisation du transport adapté, par exemple.
«Avec la STM, c'est le slogan 'avancez en arrière'», s'est exclamé en entrevue Frédéric Therrien, président du Syndicat des chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro. Il s'agit du plus important syndicat — une section locale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ — qui représente 4600 membres.
Ce syndicat dispose d'un mandat de grève, qu'il n'a pas encore exercé. Mais M. Therrien assure que s'il faut en venir là, ses membres le feront. Pour l'instant, les rencontres de négociation se poursuivent, a-t-il relaté.
La direction de la STM, quant à elle, confirme qu'elle «vit une période de grand changement où elle se doit d'être à juste coût».
Elle dit poursuivre activement les discussions aux tables de négociation «pour nous entendre sur des conditions de travail qui seront à la fois mobilisatrices pour nos employés et qui respecteront la capacité financière de la STM».
Lia Lévesque, La Presse Canadienne