Stellantis cesse la construction de son usine de batteries à Windsor, blâmant Ottawa

WINDSOR, Ont. — L'un des plus importants constructeurs automobiles au monde a interrompu récemment la construction d'une usine de batteries de véhicules électriques à Windsor, en Ontario, affirmant que le gouvernement fédéral n'avait pas tenu ses promesses.

Stellantis, qui fabrique notamment des véhicules Chrysler, Ram et Fiat, et le fabricant de batteries sud-coréen LG Energy Solution avaient annoncé l'année dernière la construction d'une usine de 5 milliards $, qui devait créer 2500 emplois.

Tous les ordres de gouvernement devaient apporter un soutien financier dans le cadre d'une entente, toujours à ficeler, mais Stellantis affirme maintenant que le gouvernement fédéral «n'a pas respecté ce qui avait été convenu» en gros jusque-là.

Le gouvernement fédéral affirme que les négociations se poursuivent.

Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, se dit vraiment inquiet de la tournure des événements. Il estime qu'Ottawa doit soutenir Stellantis de la même manière qu'il l'a fait avec Volkswagen pour la construction d'une autre usine de batteries, dans le sud-ouest de l'Ontario.

L'entente avec Volkswagen prévoit un investissement de 700 millions $ du fédéral et de 500 millions $ de l’Ontario, en plus de subventions pour le coût de production de chaque batterie, soit de 8 à 13 milliards $ en une décennie.

Le gouvernement de l'Ontario dépensera aussi des centaines de millions de dollars de plus pour les infrastructures publiques dans la région de St. Thomas, au sud de London.

«Nous pouvons rivaliser avec n'importe quel État des États-Unis», a soutenu le premier ministre Ford. «Mais la seule chose qu'on ne peut pas faire, c'est de rivaliser avec le gouvernement fédéral américain: ça, c'est le travail du gouvernement fédéral canadien, et ils peuvent le faire. 

«Nous sommes certains qu'ils ont fait une promesse aux résidants de Windsor — j'étais là avec le premier ministre (Justin Trudeau). Maintenant, ils doivent tenir leur promesse envers les gens de Windsor.»

La Presse Canadienne