Sondage: 81% des Québécois veulent que les municipalités agissent pour le climat


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Par La Presse Canadienne, 2025
MONTRÉAL — Un sondage Léger effectué un mois avant les élections municipales montre que 81 % des Québécois estiment qu’il est important que leur municipalité agisse pour lutter contre les changements climatiques, un enjeu qui préoccupe davantage les plus âgés.
Le 2 novembre prochain, toutes les municipalités du Québec tiendront des élections et, selon un sondage publié jeudi, 88 % des femmes contre 73 % des hommes croient qu’il est important que les municipalités agissent pour prévenir et s’adapter aux changements climatiques.
«C'est un appui quand même assez massif à l'intervention des municipalités sur la question de la lutte aux changements climatiques, avec une opposition quasi inexistante. Le gouvernement est peut-être fatigué d’entendre parler du climat, mais pas la population», a réagi Christian Savard, directeur général de Vivre en ville, une organisation membre de Vire au vert.
Le regroupement Vire au vert a pour objectif de mettre les enjeux environnementaux «au cœur des élections au Québec et au Canada».
Davantage un enjeu pour les plus âgés
Le coup de sonde commandé par l'agence Copticom indique également que les Québécois âgés de 55 ans et plus (85 %) sont plus nombreux que les jeunes de 18 à 34 ans (76 %) à considérer la lutte aux changements climatiques comme un enjeu important aux élections municipales.
«Les jeunes ont le poids de nombreuses crises sur les épaules», comme «la précarité économique et le coût des logements», ce qui pourrait expliquer qu’ils sont «un petit peu moins sensibles», a commenté le directeur général de Vivre en ville.
«Mais il ne faut pas oublier qu'on parle de quelques points de pourcentage», a ajouté M. Savard.
«Les 12 travaux»
Le sondage montre un soutien aux propositions de la plateforme «Les 12 travaux de nos collectivités», présentée par Vivre en ville au printemps dernier.
Par exemple, 78 % des personnes interrogées sont d’accord pour appuyer, dans le cadre des élections municipales, des propositions pour «soutenir une alimentation locale», 71 % appuieraient aussi des propositions pour «mieux protéger les milieux naturels, notamment en freinant l’étalement urbain».
Parmi les personnes sondées, 66 % sont d’accord pour appuyer des propositions pour «préserver des corridors écologiques constituant des trames vertes et bleues pour protéger la biodiversité».
Dans une moindre proportion, 55 % souhaitent que les élus municipaux donnent «plus de place à la marche et au vélo pour favoriser un mode de vie physiquement actif».
Les répondants âgés de 18 et 34 ans (58 %) soutiendraient davantage le transport actif que ceux de 55 ans et plus (53 %).
L’appui au transport en vélo et à la marche est également plus élevé chez les diplômés universitaires (61 %) que chez ceux qui possèdent un diplôme collégial (52 %).
Les habitants de la région de Québec (28 %) sont plus nombreux à être totalement en désaccord avec l'augmentation du transport actif que ceux de Montréal (20 %) et des autres régions (15 %).
«Le but de sondage est de montrer aux élus que parler d'environnement, agir pour l'environnement, c’est gagnant» et «on espère entendre plus de candidats et candidates parler d'environnement durant les élections», a commenté Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec, une organisation qui fait aussi partie de Vire au vert.
Le sondage a été mené du 3 au 5 octobre 2025 auprès de 1010 personnes.
Stéphane Blais, La Presse Canadienne