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Santé Canada autorise un médicament très attendu pour ralentir la maladie d'Alzheimer

durée 19h42
27 octobre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

TORONTO — Santé Canada a autorisé un médicament qui ralentit la progression de la maladie d'Alzheimer.

Le lécanemab est le premier médicament approuvé au Canada qui cible l'accumulation de plaques amyloïdes dans le cerveau, considérée comme une cause sous-jacente de la maladie d'Alzheimer.

Ce médicament est un anticorps fabriqué en laboratoire qui se lie aux protéines amyloïdes et contribue à les neutraliser et à les éliminer du cerveau.

Le lécanemab doit être administré aux premiers stades de la démence, en présence de troubles cognitifs légers.

Adam Morrison, porte-parole de la Société Alzheimer de l'Ontario, affirme que les patients et leurs familles attendent avec impatience l'approbation du lécanemab, également connu sous son nom de marque Leqembi, au Canada.

M. Morrison a ajouté que les sociétés Alzheimer exhortent l'Agence canadienne des médicaments et les gouvernements provinciaux à commercialiser rapidement le médicament et à le financer publiquement afin que tous les patients admissibles puissent se le permettre, soulignant que son coût annuel est d'environ 26 000 $ US dans d'autres pays.

Le lécanemab est un traitement, et non un remède, qui doit être administré par voie intraveineuse toutes les deux semaines, a expliqué M. Morrison.

«Nos clients nous disent: 'ce médicament me semble pouvoir me faire gagner du temps. Il me permettra de passer plus de temps avec ma famille', et c'est un élément crucial dont nous entendons beaucoup parler», a-t-il ajouté.

Le lécanemab est approuvé dans une cinquantaine de pays, a indiqué lundi le fabricant Eisai Co., Ltd. dans un communiqué.

Il a été approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) américaine en 2023.

Le lécanemab a été testé dans le cadre d'un essai clinique mondial de phase 3, a indiqué Eisai Co., Ltd. dans le communiqué, précisant qu'elle continuerait à «soumettre des données d'évaluation clinique recueillies auprès de participants en pratique clinique réelle».

Les effets secondaires possibles du lécanemab comprennent un gonflement ou des saignements cérébraux, bien que, dans la plupart des cas, ils soient visibles à l'IRM sans causer de symptômes, a expliqué le Dr Andrew Frank, neurologue cognitif et directeur médical du Programme de la mémoire Bruyère à Ottawa.

«Cela est probablement dû au fait que les anticorps réagissent avec l'amyloïde et que, lors de son élimination, une inflammation peut se produire, ce qui peut entraîner un gonflement ou des saignements cérébraux», a expliqué le Dr Frank lors d'une entrevue accordée à La Presse Canadienne l'année dernière, alors qu'il attendait l'approbation du lécanemab.

Dr Frank, consultant pour Eisai Canada, a indiqué que les symptômes peuvent inclure des maux de tête, des étourdissements ou des vertiges, mais que, dans de rares cas, ils peuvent également inclure des affections graves, comme des convulsions ou des symptômes évoquant un accident vasculaire cérébral.

Moins de 1 % des participants aux essais cliniques ont présenté des effets secondaires ou des symptômes persistants, voire permanents, après l'arrêt du traitement, a-t-il précisé.

«Je soutiens l'accessibilité de ces médicaments aux Canadiens, afin qu'ils puissent évaluer eux-mêmes, avec leur famille et leur médecin, l'équilibre risques-bénéfices et déterminer si les bienfaits du ralentissement de la maladie l'emportent sur le risque de ces effets secondaires graves», a expliqué Dr Frank.

Nicole Ireland, La Presse Canadienne

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