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Rouyn-Noranda: un taux très élevé d'arsenic sur les terrains de l'école

durée 12h03
3 mai 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Temps de lecture   :  

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Par La Presse Canadienne, 2023

MONTRÉAL — Des analyses effectuées par le ministère de l’Environnement sur des échantillons de poussières de métaux sur le terrain d’une école de Rouyn-Noranda après un incident survenu il y a quelques semaines à la Fonderie Horne montrent une teneur en arsenic 137 fois plus élevée que la limite fixée au Québec.

Le 7 mars dernier, des citoyens de Rouyn-Noranda ont partagé des photos de «neige noire» sur les réseaux sociaux. 

Six jours plus tard, le ministère de l’Environnement a émis un avis de non-conformité à Glencore, propriétaire de la fonderie, pour l’émission de contaminants «en vertu de l’article 20 de la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) et pour ne pas avoir récupéré la contamination».

Quatre jours après le signalement des citoyens, le 11 mars, le ministère a procédé à l’analyse d’échantillons de neige à différents endroits de la ville.

Les résultats de l'analyse, publiés mercredi, montrent que c’est sur le terrain de l’école primaire Notre-Dame de Protection que la teneur en arsenic est la plus élevée, avec un taux de 4130 milligrammes par kilogramme, 137 fois plus élevé que la valeur limite de concentration en arsenic au sol pour les propriétés à usage résidentiel au Québec.

L’information a d’abord été publiée par Radio-Canada.

Isabelle Fortin-Rondeau, qui fait partie du groupe de citoyennes Mères au front, s’offusque de constater qu’une fois de plus dans le dossier de la fonderie, les citoyens prennent connaissance d’informations importantes par les médias plutôt que par les autorités.

«Quand il y a eu le fameux emportement éolien des concentrés de la fonderie vers les terrains autour (le 7 mars), on sentait que personne n'était alarmé, la Commission scolaire n’était pas alarmée, la santé publique n’était pas alarmée et aujourd'hui, on apprend que c'était hautement contaminé au nickel, au plomb, à l’arsenic.»

Elle dénonce «un manque de transparence», car «c'est le ministère de l'Environnement qui a fait ces analyses-là, donc pourquoi l’information nous parvient par des journalistes qui ont obtenu une copie des analyses? Ça s’est passé comme ça aussi quand on a appris que des maisons allaient êtres détruites pour faire une zone tampon, on l’a appris par les médias, c’est vraiment le modus operandi depuis le début dans ce dossier-là, il faut courir après l’information», a déploré la résidente de Rouyn-Noranda.

Pour obtenir les résultats des analyses, il faut effectuer une recherche dans une sous-section d’une page appelée «Réponses aux demandes d’accès aux documents», qui elle, figure dans une section appelée «Diffusion de l'information et protection des renseignements personnels» du site du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

La Presse Canadienne a demandé à une porte-parole régionale du ministère si celui-ci avait un plan pour communiquer et expliquer les résultats des analyses effectuées le 11 mars aux résidants de Rouyn-Noranda, mais l’agence de presse n’avait pas obtenu de réponse mercredi avant-midi.

Stéphane Blais, La Presse Canadienne