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Rapport de la VG: une majorité de contrats octroyés de gré à gré en santé

durée 10h52
25 mai 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

QUÉBEC — La grande majorité des contrats en santé sont octroyés sans appels d'offres, a trouvé la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc.

Elle présentait jeudi son rapport 2022-2023 dans lequel elle se penche notamment sur les contrats de 25 000 $ et plus donnés de gré à gré, et sur le recrutement et la rétention du personnel enseignant.

Si on exclut les contrats conclus en vertu du décret d'urgence sanitaire, on observe qu'en moyenne les CISSS et CIUSSS ont offert 73 % de leurs contrats de gré à gré entre le 1er avril 2019 et le 31 mars 2022.  

Par exemple, en 2020-2021, si on prend en considération cette fois l'urgence sanitaire, ce sont près de 90 % des contrats en santé qui ont été donnés sans appels d'offres. 

La vérificatrice générale prévient dans son rapport que le Québec risque de développer une dépendance envers des fournisseurs. Ce serait le cas notamment avec la plateforme de prise de rendez-vous en ligne Clic Santé.

En février, le ministère a incité les établissements à renouveler jusqu'en septembre 2024 leurs contrats avec la firme qui est propriétaire de cette plateforme.

«Lorsqu'il existe une dépendance envers une firme, il y a aussi un risque d'observer une hausse des coûts», prévient Mme Leclerc dans son rapport. 

Pour la vaccination contre la grippe saisonnière, les coûts par rendez-vous pour l'utilisation de la plateforme ont augmenté de 89,1 % par rapport au coût moyen de 2020, illustre-t-elle.

Par ailleurs, les coûts reliés à la main-d'oeuvre indépendante dans le réseau ont connu une forte augmentation: dans les trois CISSS et CIUSSS audités, la dépense est passée de 14,4 millions $ en 2016-2017 à 50,5 millions $ en 2021-2022.

En avril dernier, le gouvernement Legault a fait adopter un projet de loi dont l'objectif est de limiter le recours à la main-d'oeuvre indépendante.

Plus du quart des enseignants non qualifiés

Dans un deuxième temps, la vérificatrice générale s'est penchée sur le recrutement et la rétention des enseignants, ainsi que sur la qualité de l'enseignement offert.

Elle a constaté que plus du quart des enseignants (30 000) qui ont travaillé au cours de l'année scolaire 2020-2021 étaient non légalement qualifiés.

Mme Leclerc observe que les initiatives du ministère de l'Éducation et des centres de services scolaires pour contrer la pénurie d'enseignants qualifiés sont gérées sans vue d'ensemble. 

Elle recommande un plan d'action concerté. Entre-temps, la pénurie entraîne la diminution de la qualité de l'enseignement et l'augmentation de l'insécurité et de l'anxiété des élèves, dit-elle.

Caroline Plante, La Presse Canadienne