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QS prêtera serment au roi pour déposer un projet de loi abolissant l'obligation

durée 05h45
3 novembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

Québec solidaire (QS) annonce jeudi que ses onze députés prêteront finalement serment au roi Charles III afin d’être en mesure de faire leur entrée à l’Assemblée nationale le 29 novembre prochain.

Le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, explique dans un communiqué que sa formation politique n’est pas pour autant favorable au serment au roi, un engagement qu’il juge inutile et archaïque.

D'ailleurs, dès la rentrée au Salon Bleu, le parti déposera un nouveau projet de loi afin de rendre ce serment facultatif. Pour pouvoir le déposer, les députés devront être présents à l’Assemblée nationale. Or, le serment est requis pour y être admis, ce qui explique la décision de QS de compléter l’assermentation de ses députés avant la rentrée du 29 novembre.

Mardi dernier, le président de l'Assemblée nationale, François Paradis, a affirmé que le serment au roi était obligatoire et que seul un projet de loi pourrait l'abolir. Il a ajouté que les députés de QS et du Parti québécois (PQ) risquaient l'expulsion du Salon bleu et des salles de commission s'ils s'entêtaient à ne pas compléter leur assermentation. 

Même s’il n’est plus député, M. Paradis continue de présider l’Assemblée jusqu’à ce que la personne qui lui succédera sera nommée, le 29 novembre.

La décision de M. Paradis déçoit Gabriel Nadeau-Dubois, mais elle lui apparaît claire et sans appel. Il faut, explique-t-il, adopter un projet de loi car Québec solidaire ne fait pas confiance aux deux partis fédéralistes pour faire ce travail. 

Le chef parlementaire de QS assure qu’il utilisera tous les moyens parlementaires à sa disposition pour mettre fin à l’obligation de prêter serment au roi qu’il qualifie d’illégitime. Il prend aussi l’engagement auprès du chef du Parti Québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, de collaborer avec lui pour résoudre l'impasse. 

Sur les réseaux sociaux cette semaine, M. St-Pierre Plamondon a écrit que la décision du président sortant de l’Assemblée nationale était une commande politique de la Coalition avenir Québec (CAQ). 

Le PQ avait précédemment réclamé l'adoption d'une motion qui donnerait le droit à ses trois députés de siéger au Parlement. En date de jeudi, le PQ n'était pas encore revenu sur sa décision de bouder le serment à la Couronne. 

Le leader parlementaire de la CAQ, Simon Jolin-Barrette, a déclaré mercredi que son gouvernement favorisait l’adoption rapide d’une législation afin de rendre le serment au roi facultatif pour les députés.

Jean-Philippe Denoncourt, La Presse Canadienne