Proche-Orient: «Il faut toujours œuvrer pour un cessez-le-feu», dit Mélanie Joly

OTTAWA — Le Canada voit les nouvelles venant de la Maison-Blanche à propos d'éventuelles pauses humanitaires quotidiennes de quatre heures au Proche-Orient comme un «bon début» et estime que tous doivent œuvrer vers ce qui mènerait à un cessez-le-feu.

«On est tous en faveur qu’un jour il va devoir y avoir un cessez-le-feu», a dit la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, jeudi au cours d'un point de presse virtuel pour revenir sur sa récente rencontre, au Japon, avec ses homologues du G7.

Elle a réitéré que le Canada et ses partenaires demandent une «trêve humanitaire qui est immédiate, durable et qui va être, aussi, soutenue».

«Il faut faire en sorte que les conditions qui vont mener à un cessez-le-feu soient remplies», a-t-elle poursuivi.

Quelques heures plus tôt, le premier ministre Justin Trudeau a souligné qu'il a précisé que les «pauses humanitaires» réclamées doivent être «significatives». Il répondait à une question, en marge d'une annonce sur le logement à Longueuil, sur le fait que la Maison-Blanche a indiqué qu'Israël a accepté d'aller de l'avant pour des durées de quatre heures.

Plus précisément, selon les informations divulguées par l'administration américaine de Joe Biden, les pauses seraient mises en place pour ces périodes, chaque jour, dans le nord de Gaza.

M. Trudeau a déclaré que les pauses «doivent durer assez longtemps pour sortir les gens, pour permettre l'entrée de provisions».

Mme Joly, a qualifié les nouvelles en provenance de la Maison-Blanche de «bon début» et de «bonnes nouvelles». Elle a dit espérer que le résultat sera une «forme de détente».

Tant M. Trudeau que Mme Joly ont réaffirmé le soutien du Canada à une solution à deux États.

«Nous devons commencer à utiliser (les pauses humanitaires) pour commencer à penser à ce que sera le moyen et long terme et à comment nous aurons un État palestinien viable aux côtés de l'État israélien», a-t-il conclu. Il a insisté sur la protection des citoyens, de part et d'autre.

- Avec des informations de Dylan Robertson et de l'Associated Press

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne