Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Préqualification pour des projets éoliens extracôtiers en Nouvelle-Écosse

durée 19h32
20 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
durée

Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

HALIFAX — Ottawa et la Nouvelle-Écosse ont annoncé samedi un processus de préqualification des soumissionnaires potentiels pour le développement des premiers projets éoliens extracôtiers au Canada.

Sean Fraser, ministre responsable de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, était à Halifax où il a déclaré aux journalistes que l'objectif était d'évaluer la solidité des entreprises intéressées avant le lancement d'un appel d'offres, probablement au début de la nouvelle année.

«Il faut s'assurer de ne pas confier le travail à une partie qui n'a pas la capacité de le réaliser, a expliqué M. Fraser. L'objectif est de s'assurer que nous traitons avec des acteurs sérieux qui sont capables de tenir leurs promesses.»

Le ministre a indiqué que l'organisme de réglementation de l'énergie extracôtière canado-néo-écossais solliciterait également des renseignements auprès des Mi'kmaq, de l'industrie éolienne extracôtière et des industries de la pêche et des fruits de mer afin d'éclairer le processus d'appel d'offres, par le biais d'une consultation publique.

Il a précisé qu'une fois lancée, la demande d'information sera ouverte pendant au moins 30 jours, tandis que le processus de préqualification durera au moins 90 jours.

M. Fraser a noté que le processus ciblerait à terme des offres pour un maximum de trois gigawatts d'énergie, bien qu'Ottawa et la province soient intéressés par un maximum de cinq gigawatts à court terme si cet objectif est réalisable.

L'annonce est intervenue neuf jours après que le premier ministre Mark Carney a déclaré qu'Ottawa était prêt à collaborer avec la province pour accélérer ses ambitieux projets concernant le projet Wind West, qui vise à alimenter en électricité le reste du Canada atlantique et au-delà.

Le ministre de l'Énergie de la Nouvelle-Écosse, Trevor Boudreau, a rappelé samedi que la province privilégie les processus accélérés pour passer à l'étape de développement.

«Notre objectif est de faire avancer le projet de manière appropriée afin de garantir une bonne exécution, mais notre objectif est également de le faire rapidement», a soutenu M. Boudreau. En juillet, les responsables provinciaux ont annoncé leur intention de lancer un appel d'offres d'ici la fin de l'année afin d'obtenir des licences pour cinq gigawatts d'énergie éolienne en mer d'ici 2030, visant la construction de sites d'éoliennes en mer pour 2033.

La Nouvelle-Écosse estime le coût initial en capital de Wind West à environ 60 milliards $. La province a indiqué qu'elle s'attend à percevoir une redevance de 4 % sur la production extracôtière et qu'elle sollicite des crédits d'impôt à l'investissement fédéraux et du financement à faible taux d'intérêt par l'intermédiaire de la Banque de l'infrastructure du Canada.

M. Fraser a noté que la liste de demandes établie par la Nouvelle-Écosse contient des éléments à prendre en compte.

«Nous devons travailler ensemble pour nous assurer de disposer du cadre nécessaire pour concrétiser ces idées, a-t-il déclaré, ajoutant qu'il collaborera avec le Bureau des grands projets «afin de disposer des outils nécessaires pour concrétiser cette idée »

Cet été, la province a également annoncé que quatre zones extracôtières avaient été désignées pour le développement de l'énergie éolienne en mer. Les zones concernées comprennent le banc French, le banc Middle et le banc de l'île de Sable, tous situés au sud de la côte est de la Nouvelle-Écosse, ainsi que la baie de Sydney, au nord-est du Cap-Breton.

Dans une lettre énonçant les directives à l'organisme de réglementation extracôtière, les gouvernements ont indiqué qu'au moins une parcelle devrait initialement être identifiée pour le développement dans la baie de Sydney et sur le banc French, et au moins deux parcelles sur le banc Middle.

La lettre précisait également que tous les soumissionnaires devraient être tenus de payer des frais uniques non remboursables de 250 000 $, tandis que les soumissionnaires retenus devraient payer des frais supplémentaires de 750 000 $ lors de la délivrance d'un permis de terres submergées.

«Ces frais visent à démontrer le sérieux de l'intention et à garantir les droits exclusifs sur les terres submergées», précise la lettre.

Keith Doucette, La Presse Canadienne

app-store-badge google-play-badge