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Pierre Poilievre louange la Saskatchewan pour sa lutte contre la taxe carbone

durée 18h55
4 novembre 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

REGINA — Devant les conservateurs de la Saskatchewan, le chef conservateur fédéral Pierre Poilievre a promis de meilleures relations avec l'Ouest canadien s'il devenait le prochain premier ministre.

M. Poilievre, s'exprimant lors du congrès du Parti saskatchewanais à Regina, a félicité le premier ministre Scott Moe et son gouvernement pour leur lutte contre le programme de tarification du carbone d'Ottawa et a appelé le premier ministre Justin Trudeau à l'abandonner.

«Quand je serai premier ministre, l'époque où Ottawa disait à l'Ouest canadien de payer et de se taire sera révolue une fois pour toutes», a-t-il déclaré.

M. Poilievre s'en est pris à Gudie Hutchings, la ministre fédérale du Développement économique rural, qui a déclaré la semaine dernière à CTV que les habitants des provinces de l'Ouest et des Prairies devraient élire davantage de libéraux s'ils veulent avoir des discussions sur d'éventuelles exemptions de taxe.

Justin Trudeau a annoncé la semaine dernière que la taxe serait exonérée pendant trois ans sur le mazout domestique afin de répondre à la hausse du coût de la vie. Cette décision devrait grandement aider les habitants des provinces de l'Atlantique, où il s'agit de la principale source de chauffage des maisons.

M. Poilievre et les premiers ministres de tout le pays ont déclaré que l’exonération fiscale était injuste pour le reste du Canada.

Scott Moe a déclaré que le service public provincial de gaz naturel, SaskEnergy, ne remettrait pas la taxe sur le carbone à Ottawa à partir du 1er janvier, à moins que le gouvernement fédéral n'offre une exemption. Cette décision enfreindrait la loi fédérale.

«Nous savons que la solution, si vous ne voulez pas de taxe sur le carbone, n'est pas d'élire plus de libéraux, mais d'élire plus de conservateurs sensés», a déclaré M. Poilievre, samedi.

Le nucléaire en réaction à la crise climatique

Pierre Poilievre a également réitéré son engagement à abroger la Loi fédérale sur l'évaluation d'impact et à la remplacer par une loi qui vise à accélérer la construction de projets énergétiques, qui consulte également les communautés des Premières Nations et protège l'environnement.

Le chef conservateur a ajouté qu'il souhaiterait que les centrales nucléaires soient construites plus rapidement. La Saskatchewan dispose de réserves abondantes d'uranium et envisage de construire de petits réacteurs nucléaires modulaires dans le cadre de son futur réseau électrique.

«Nous allons lutter contre le changement climatique exactement à l'opposé de Justin Trudeau, a déclaré M. Popilievre. Il croit qu'il faut rendre l'énergie traditionnelle dont nous avons encore besoin plus chère. Je crois qu'il faut rendre les alternatives plus abondantes et plus abordables, et nous avons ces alternatives ici même en Saskatchewan.»

M. Moe et ses homologues de l'Alberta contestent depuis longtemps le projet de loi fédéral, et son gouvernement a adopté au printemps la Saskatchewan First Act, qui permet à la province d'étudier les politiques environnementales fédérales qui, selon elle, nuisent à l'économie de la Saskatchewan.

Sous un gouvernement Poilievre, M. Moe a déclaré que le recours à la loi ne serait probablement pas nécessaire.

«Je pense qu'il y aurait une relation de travail beaucoup plus collaborative dans laquelle nous travaillerions ensemble pour réellement attirer ces investissements et offrir cette opportunité», a déclaré M. Moe aux journalistes.

«Malgré ce que certains peuvent penser, je ne me réveille pas tous les matins en pensant à une nouvelle façon de ne pas m'entendre avec le gouvernement fédéral», a-t-il ajouté.

La Cour suprême du Canada s'est prononcée contre la loi fédérale, la jugeant inconstitutionnelle parce qu'elle semble réglementer les activités relevant de la compétence provinciale.

Le ministre fédéral de l'Environnement, Steven Guilbeault, a déclaré que l'avis du tribunal n'annule pas la loi et ne changera pas la façon dont les évaluations fédérales ont été menées.

M. Moe a reçu un soutien de 97%  des délégués à la suite de son examen de leadership au congrès.

La Saskatchewan devrait tenir des élections l'année prochaine.

Le premier ministre de la Saskatchewan, qui s'est adressé aux délégués immédiatement après M. Poilievre, leur a demandé à qui ils faisaient confiance sur les questions importantes. Il a inclus la législation de son gouvernement sur les pronoms, qui exige le consentement des parents pour que les enfants de moins de 16 ans puissent changer de nom ou de pronom à l'école.

Lors d'une élection partielle en août, le Parti conservateur uni de la Saskatchewan, qui affirme défendre les droits parentaux, a obtenu 23 %  des voix, semblant saper la base du Parti saskatchewanais. Le Parti saskatchewanais a remporté l'élection partielle avec 54% des suffrages exprimés.

M. Moe a averti que les conservateurs doivent être unis à l'approche des élections pour empêcher le NPD de reprendre le pouvoir.

« À qui faites-vous confiance pour protéger le système éducatif – l'éducation des enfants de la Saskatchewan ? Le NPD, qui pense en savoir plus que les parents ? Ils font plus confiance aux tribunaux et à l'État qu'aux parents, ou au Parti de la Saskatchewan qui comprend que les parents sommes parents», a déclaré M. Moe.

Jeremy Simes, La Presse Canadienne