Pierre Poilievre accuse la GRC d'avoir dissimulé des scandales de Trudeau


Temps de lecture :
2 minutes
Par La Presse Canadienne, 2025
OTTAWA — Le chef conservateur Pierre Poilievre a déclaré que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) avait dissimulé ce qu'il appelle des «scandales» impliquant l'ancien premier ministre Justin Trudeau, ajoutant que ceux-ci auraient autrement donné lieu à des accusations criminelles.
Dans une récente entrevue accordée à la chaîne YouTube Northern Perspective, M. Poilievre a qualifié la direction de la GRC de «méprisable» et a soutenu que bon nombre des scandales de l'ère Trudeau «auraient dû entraîner des peines d'emprisonnement».
M. Poillievre a affirmé que l'ancien premier ministre avait probablement enfreint le Code criminel lors de l'affaire SNC-Lavalin.
«Ces affaires auraient normalement donné lieu à des accusations criminelles, mais, bien sûr, la GRC a tout étouffé», a-t-il déclaré.
En 2023, les conservateurs ont soutenu que les libéraux, le NPD et le Bloc avaient censuré la GRC en bloquant le témoignage de la police fédérale sur le scandale SNC-Lavalin lors d'une réunion d'un comité parlementaire.
Dans l'entrevue, M. Poilievre a également affirmé que M. Trudeau avait enfreint le code en acceptant des «vacances gratuites d'une personne avec qui il avait des affaires gouvernementales», faisant allusion au scandale de l'Aga Khan de 2016.
«Si la GRC avait fait son travail et n'avait pas couvert ses actes, il aurait été accusé au criminel», a déclaré M. Poilievre.
S'adressant aux journalistes lors d'une conférence de presse à Toronto jeudi, le commissaire de la GRC, Mike Duheme, a assuré que l'affaire SNC-Lavalin avait été abondamment discutée sous le gouvernement précédent et qu'il n'y avait eu aucune ingérence.
«Je ne reçois aucun ordre d'aucun politicien», a déclaré M. Duheme.
Il a invité M. Poilievre à rencontrer la GRC pour discuter de ses commentaires sur la gestion de l'organisation.
Le ministre de la Sécurité publique, Gary Anandasangaree, a déclaré dans un courriel que les commentaires du chef conservateur étaient «profondément irresponsables» et risquaient de miner la confiance envers l'institution nationale.
Il a affirmé que les Canadiens peuvent avoir pleinement confiance en la GRC et en son indépendance face à l'ingérence politique.
«La GRC fonctionne sans être dirigée par des élus, peu importe qui est au gouvernement», a-t-il assuré.
«Suggérer que la police nationale du Canada se livre à des dissimulations politiques sans preuve ne relève pas du leadership ; c’est une atteinte à l’impartialité des forces de l’ordre dans notre pays.»
«Les dirigeants politiques devraient respecter le travail de la GRC plutôt que de tenter de miner la confiance du public envers les agents dévoués qui servent et protègent les Canadiens chaque jour, d’un océan à l’autre.»
Catherine Morrison, La Presse Canadienne