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Pensionnats: l'interlocutrice extraordinaire demande une loi contre le déni

durée 16h08
26 novembre 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

OTTAWA — Le ministre fédéral de la Justice examine l'idée lancée par la conseillère indépendante pour les sépultures anonymes qui réclame une mesure législative pour criminaliser le déni envers les pensionnats pour enfants autochtones.

Des chefs autochtones ont également soulevé cette demande.

Dans son rapport intermédiaire remis en juin, Kimberly Murray, l'interlocutrice extraordinaire indépendante pour les enfants disparus et les tombes et les sépultures anonymes en lien avec les pensionnats indiens, souhaite que les parlementaires fédéraux étudient des «mécanismes légaux» pour sanctionner le déni à l'endroit des agressions subies par les enfants dans les pensionnats pour autochtones.

Elle a notamment proposé de modifier le Code criminel afin de criminaliser ce déni comme le Parlement l'avait fait en 2022 pour lutter contre le négationnisme, une idéologie qui consiste à nier l'existence de la Shoah.

Mme Murray, dont le mandat de deux ans doit se terminer en juin prochain, signale que tous les intervenants à qui elle a parlé, notamment des chefs autochtones, souhaitent l'adoption d'une telle modification au Code criminel.

Chantelle Aubertin, une porte du ministre de la Justice, Arif Virani, dit que celui-ci «explore toutes les options» proposées par Mme Murray dans son rapport préliminaire. Le ministre est impatient de lire des recommandations finales, ajoute-t-elle.

En attendant, Mme Murray dit espère que la députée néo-démocrate de Winnipeg-Centre, Leah Gazan, proposera bientôt son projet de loi d'initiative privée visant à criminaliser le déni envers les pensionnats autochtones.

Mme Gaza a récemment déclaré aux journalistes que ce projet «continuait à être peaufiné». Elle a confirmé plus tard qu'elle avait l'intention de déposer cette mesure législative sans en préciser le moment.

Stephanie Taylor, La Presse Canadienne