«Pas de relation antagoniste» voulue avec le PQ, dit Duclos après la sortie de Joly

Temps de lecture :
2 minutes
Par La Presse Canadienne, 2025
OTTAWA — Les élus libéraux fédéraux du Québec ne cherchent pas à avoir une «relation antagoniste avec le Bloc ou le Parti québécois», assure Jean-Yves Duclos, qui dirige ce caucus régional de députés.
Ses commentaires surviennent au lendemain d'une sortie plutôt fracassante de sa collègue Mélanie Joly, ministre de l'Industrie, contre un projet péquiste en lien avec les visées souverainistes des troupes de Paul St-Pierre Plamondon.
Si M. Duclos a paru, mercredi, plus modéré que Mme Joly, il s'en est tout de même pris au souverainisme au profit du fédéralisme.
«On est tous là pour travailler pour les Québécois, a-t-il dit. On sait que le fédéralisme et que le Canada, c'est une solution positive aux enjeux que nous vivons présentement (...), pour nous faire avancer ensemble. Il y a d'autres personnes, d'autres groupes, qui prétendent qu'en se divisant et en s'isolant, on pourrait aller plus loin et on pense que c'est faux.»
Selon ses dires, plutôt que de verser dans la confrontation de partis politiques souverainistes, les libéraux fédéraux du Québec souhaitent user de «pédagogie» qui «doit être faite au cours des prochains mois et des prochaines années».
«On ne veut pas de relation antagoniste avec le Bloc ou le Parti québécois», a assuré celui qui est député de la circonscription de Québec-Centre.
La veille, la ministre Joly a soutenu que le chef du Parti québécois prône un «plus grand rapprochement» avec les États-Unis en militant pour que le Québec devienne un pays indépendant.
Selon elle, «le chef du Parti québécois (PQ) veut donner le Québec à Donald Trump, le lancer dans les bras» du président américain.
«Il veut faire en sorte que le Québec soit beaucoup plus affaibli face à une Amérique qui est en train d'avoir énormément de pouvoirs et qui veut faire sa propre loi à travers le monde», a affirmé mardi Mme Joly.
Depuis quelques semaines, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, dévoile graduellement le contenu de son Livre bleu sur le Québec souverain. Il a présenté au début du mois un résumé d'un volet portant sur les relations internationales.
M. St-Pierre Plamondon a dit que le Québec a tout intérêt à avoir des relations «directes et constructives» avec les États-Unis, même dans le contexte d'instabilité actuelle. Selon lui, le Canada ne constitue plus un «bouclier», mais une «cacophonie».
«Nous avons intérêt à parler de notre propre voix, et d'avoir une diplomatie à Washington. Une diplomatie, qui va être moins arrogante et beaucoup plus terre à terre que la diplomatie du Canada au cours des dernières années», avait-il soutenu en conférence de presse.
Émilie Bergeron, La Presse Canadienne