Ortis a agi sur la base d'une «menace claire et grave», plaide son avocat

OTTAWA — L'avocat d'un ancien responsable des services de renseignement à la GRC accusé d'avoir divulgué des secrets a déclaré au jury que son client n'avait pas trahi le Canada, mais avait agi sur la base d'une «menace claire et grave».

Jon Doody, qui représente Cameron Jay Ortis, a amorcé jeudi les plaidoiries finales de la défense, en Cour supérieure de l'Ontario à Ottawa.

Cameron Jay Ortis, âgé de 51 ans, a plaidé non coupable d'avoir violé la Loi sur la protection de l'information en révélant des secrets à trois personnes en 2015 et en tentant de le faire une quatrième fois. Il est aussi accusé d'abus de confiance et d'une infraction liée à l'informatique.

La Couronne soutient qu'Ortis n'avait pas le pouvoir de divulguer des documents classifiés et qu'il ne le faisait pas dans le cadre d'une sorte d'opération d'infiltration.

Ortis, qui était directeur du groupe de recherche opérationnelle de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), a déclaré au jury qu'il n'avait pas commis de crime et qu'il n'avait pas perdu de vue sa mission.

Il a soutenu qu'au contraire, il avait offert du matériel secret à des personnes visées par une enquête dans le but de les amener à utiliser un service de cryptage en ligne secrètement mis en place par un service de renseignement allié pour espionner les adversaires.

La Presse Canadienne