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Monnaie québécoise: les libéraux fustigent la proposition du PQ

durée 11h08
16 novembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

SHERBROOKE — Les libéraux n’ont pas perdu de temps pour décrier la proposition péquiste de doter un Québec indépendant de sa propre devise. Le député Frédéric Beauchemin a exhorté le Parti québécois (PQ) d’«arrêtez de dire n’importe quoi!»

«Un instant. En se séparant du Canada, le PQ veut séparer le Québec de toutes les ententes économiques qu’il a actuellement, créant ainsi une vague inédite d’instabilité économique, sortant le Québec de l’OTAN. Ce parti nous dit en même temps qu’il veut assurer le plus de stabilité possible. C’est comme dire que je te coupe les pieds et ça ne fera pas mal», a-t-il martelé sur le réseau social X samedi.

«La politique monétaire n’est pas un conte de fées. Ce que vous dites se traduira par un recul inestimable du pouvoir d’achat des Québécois», a-t-il ajouté.

Le PQ a annoncé officiellement samedi qu’il était en faveur de la création d'une devise québécoise une fois que le Québec sera devenu indépendant. Une transition d’au moins dix ans avec le dollar canadien sera toutefois nécessaire avant d’en arriver là.

L’ancien président de la commission politique du Parti libéral du Québec (PLQ), André Pratte, a accusé le PQ de proposer «rien de moins que la rupture de l’union économique entre le Canada et le Québec».

«À ma connaissance, c’est une des premières fois qu’une séparation aussi totale est proposée de manière aussi sérieuse depuis la souveraineté-association conçue par René Lévesque», a-t-il écrit également sur X.

André Pratte dit qu’il s’attend à ce que le PQ l’accuse de mener une campagne de peur».

«Tant pis: je commence à penser qu’en effet, encore plus qu’avant, il y a de très bonnes raisons d’avoir de sérieuses craintes à l’égard du projet radical que porte le PQ de 2025», a-t-il affirmé.

Samedi, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, avait prédit que le «clan fédéraliste» allait fustiger sa proposition.

«C'est certain que le discours fédéraliste, et je vous le donne en mille, ça va être de dire qu’une monnaie québécoise, ça va être épouvantable, et de faire une campagne de peur qui n'est absolument pas fondée sur les faits», a-t-il affirmé alors.

Le PQ veut mettre sur pied une commission indépendante après que le Québec soit devenu un pays qui devra faire ses propres recommandations. Il est donc possible que cette commission ne suggère pas la création d’une devise québécoise.

Le chef péquiste a assuré qu’il respectera la décision de cette commission, mais croit que la création d’une monnaie québécoise est «de loin le scénario le plus probable».

Le PQ a évalué deux autres scénarios: conserver le dollar canadien ou adopter la devise américaine.

La monnaie était le deuxième volet du Livre bleu que le PQ dévoile petit à petit. La semaine dernière, le chef péquiste a révélé le chapitre qui portait sur les relations internationales d’un Québec souverain.

D’autres éléments du Livre bleu seront présentés dans les prochaines semaines.

Paul St-Pierre Plamondon martèle qu’il tiendra un référendum dans un premier mandat, même si une majorité de Québécois sont défavorables à l’indépendance, selon les sondages.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne

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