Médecins: le PQ maintiendrait la nouvelle loi avec quelques modifications

QUÉBEC — S'il est porté au pouvoir en 2026, le Parti québécois (PQ) maintiendra la loi adoptée sous bâillon samedi qui change le mode de rémunération des médecins, mais y apportera quelques modifications.

Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a fait part de ses intentions lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale lundi.

S'il se dit globalement d'accord avec la réforme, il en a toutefois contre le travail «bâclé» du gouvernement Legault, qui a lié une partie de la rémunération des médecins à des objectifs de performance «quantitatifs».

«On aimerait davantage que les incitatifs soient sur la qualité comme la quantité, donc un modèle un peu comme la Colombie-Britannique», a expliqué M. St-Pierre Plamondon.

«Un gouvernement du Parti québécois va conserver cette réforme-là, mais il va corriger les objectifs qui ne tiennent pas la route parce que le travail a été bâclé», a-t-il ajouté.

La position du PQ diffère de celle du Parti libéral du Québec (PLQ). Samedi, le chef libéral Pablo Rodriguez a promis de «scrapper» la loi adoptée à toute vapeur par le gouvernement caquiste.

M. Rodriguez a qualifié cette loi de «loi matraque» qui engendre un «bris de confiance», puis a ensuite tendu la main aux médecins.

«Nous, on va s'asseoir à la table, puis on va discuter avec vous», a-t-il assuré, tout en précisant qu'une partie de leur rémunération demeurera liée à l'atteinte de cibles de performance, «mais pas uniquement».

«C'est un projet de loi qu'il faut coécrire avec les médecins», a-t-il dit.

M. Rodriguez a estimé que les médecins peuvent en faire plus, mais seulement si le système leur donne les moyens et les conditions pour mieux travailler.

En plus de changer le mode de rémunération des médecins, la loi spéciale adoptée samedi prévoit de lourdes pénalités pour les médecins qui seraient tentés de quitter ou de ralentir leurs activités professionnelles.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a aussi gelé les enveloppes de rémunération des deux fédérations médicales jusqu'en 2028.

Caroline Plante, La Presse Canadienne