Loi 2: Dubé recule une troisième fois, renonce à la surveillance des médecins

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Par La Presse Canadienne, 2025
QUÉBEC — Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a annoncé jeudi qu'il renonce aux mesures de surveillance prévues dans la loi 2, sa troisième tentative de «rapprochement» avec les médecins.
Rien ne va plus dans le réseau de la santé depuis l'adoption sous bâillon le 25 octobre dernier de la loi 2, qui change le mode de rémunération des médecins, leur impose des cibles de performance et les menace de sanctions.
Cette loi prévoit également la mise sur place d'un système de surveillance des médecins.
Jeudi, M. Dubé et sa collègue au Trésor, France-Élaine Duranceau, se sont formellement engagés à ne «jamais» appliquer les dispositions de surveillance, même si celles-ci demeureront dans la loi.
Il s'agit là d'un troisième recul pour le gouvernement. La semaine dernière, les deux ministres avaient dit «tendre la main» aux médecins en suspendant deux autres dispositions.
Ils avaient annoncé maintenir la prime accordée aux médecins spécialistes pour les premières consultations. Cette prime devait être abolie et l’argent, redistribué.
Ils maintiennent aussi le supplément de 30 % qui était versé aux médecins des groupes de médecine familiale (GMF) pour éponger certains frais administratifs.
Au lieu d'y aller «à la p'tite pièce», le gouvernement doit carrément suspendre la loi 2, le temps de calmer le jeu, a réagi le porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé, Marc Tanguay.
«Il est en train de faire la démonstration lui-même que sa loi est mal foutue, inapplicable et liberticide», a ajouté Vincent Marissal, de Québec solidaire.
Caroline Plante, La Presse Canadienne