Les vaccins à ARNm n'augmentent pas la mortalité, conclut une vaste étude française

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Par La Presse Canadienne, 2025
MONTRÉAL — Les individus ayant reçu au moins une dose d'un vaccin à ARN messager présentaient un moindre risque de décès toute cause à quatre ans par rapport aux non-vaccinés, indique une gigantesque étude française publiée par le journal médical JAMA Network Open.
L'étude de cohorte a été construite à partir des données du Système national des données de santé et regroupait l’ensemble des individus âgés de 18 à 59 ans résidant en France, vivants au 1er novembre 2021.
Un total de 22,7 millions d’individus vaccinés et 5,9 millions d’individus non-vaccinés ont été suivis sur une période médiane de 45 mois. Les individus vaccinés étaient plus âgés que les non-vaccinés, plus fréquemment des femmes et présentaient davantage d’antécédents de maladies cardiométaboliques.
Malgré cela, les chercheurs du Groupement d’intérêt scientifique EPI-PHARE ― dont la mission est «d’éclairer les pouvoirs publics pour une prise de décision indépendante, éclairée et rapide dans le domaine de la sécurité du médicament et autres produits de santé» - ont recensé 0,4 % de décès chez les vaccinés et 0,6 % chez les non-vaccinés, soit une réduction du quart du risque de décès toute cause. Le risque de mortalité était également réduit à plus court terme, de 29%.
De plus, comparativement aux non-vaccinés, les individus vaccinés présentaient une réduction de 74 % du risque de décès pour COVID-19 sévère hospitalisé. Une association similaire était retrouvée après exclusion des décès pour COVID-19 sévère.
Les chercheurs soulignent toutefois que «les personnes vaccinées étaient plus favorisées sur le plan socio-économique et bénéficiaient probablement d'une meilleure gestion des soins de santé», ce qui pourrait expliquer une partie de l'effet protecteur associé à la vaccination.
Ces résultats, assure néanmoins EPI-PHARE, «excluent donc un risque accru de mortalité toute cause à quatre ans chez les individus vaccinés contre la COVID-19 par un vaccin à ARNm, ce qui renforce le profil de sécurité des vaccins à ARNm largement utilisés dans le monde».
La Presse Canadienne