Les soldes d'après Noël attirent les consommateurs malgré le mauvais temps

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Par La Presse Canadienne, 2025
TORONTO — Malgré les fortes chutes de neige et les conditions hivernales difficiles, les consommateurs étaient déterminés à faire de bonnes affaires lors des soldes d'après Noël dans certaines villes canadiennes.
À Montréal, des clients faisaient la queue devant les magasins du Centre Eaton, en plein centre-ville, beaucoup exprimant leur préférence pour l'expérience du magasinage en personne le lendemain de Noël.
Éloïse, une Montréalaise qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, faisait partie des clients du magasin Bath and Body Works. Elle a expliqué que faire les magasins en groupe était une des principales raisons pour braver le froid et se rendre en magasin.
«Tu peux faire des trucs avant puis après, a-t-elle mentionné à propos des achats du lendemain de Noël. Tu peux faire une journée de ça, puis c'était un peu plus le fun.»
Une grande partie du sud de l'Ontario, de Belleville à l'est jusqu'à Windsor au sud et Sault-Sainte-Marie à l'ouest, était sous alerte météorologique. On prévoyait près de 15 centimètres de neige par endroits, et jusqu'à 10 millimètres de pluie verglaçante ailleurs.
La Commission de transport de Toronto a publié un communiqué incitant les consommateurs à laisser leur véhicule à la maison et à utiliser les transports en commun. Elle a ajouté prendre des mesures, comme la mise en service de rames anti-verglas sur les lignes de métro, afin d'assurer la continuité du service.
Le mauvais temps n'a pas découragé Cornel Fisic, à la recherche d'une nouvelle paire de chaussures vendredi, lorsqu'il est entré dans le centre commercial Eaton de Toronto, bondé de monde.
Au milieu d'une foule immense, M. Fisic a confié apprécier l'ambiance particulière du lendemain de Noël, notamment le fait de se rendre physiquement dans les magasins plutôt que de faire ses achats en ligne.
Parmi les clients présents le lendemain de Noël, on a également aperçu Gavin Gillespie, qui se dirigeait vers la boutique Adidas du Centre Eaton, attiré par une réduction de 50 % qu'il jugeait irrésistible compte tenu de l'inflation des prix des biens de consommation.
«Avec l'inflation, une réduction de 50 %, c'est une bonne affaire», a souligné M. Gillespie, ajoutant qu'il se rendait chaque année au centre commercial le lendemain de Noël plutôt que de consulter les offres en ligne.
«Ce n'est pas que je me méfie d'internet, c'est juste qu'on peut essayer un article, on sait qu'on peut l'emporter chez soi sans problème. Je n'habite pas très loin et ça fait du bien de sortir», a-t-il ajouté.
L'enthousiasme observé à Toronto et à Montréal n'était pas partagé à Halifax, où les rues étaient désertes dans toute la Nouvelle-Écosse, la plupart des magasins et centres commerciaux ayant fermé leurs portes en vertu de la législation provinciale.
Il y a près de 20 ans, la Nouvelle-Écosse a instauré le lendemain de Noël comme «jour de fermeture des commerces», ce qui signifie que seuls certains commerces essentiels, comme les pharmacies, peuvent rester ouverts.
Par conséquent, alors que les centres commerciaux et les stationnements étaient bondés ailleurs au pays, les rues de la Nouvelle-Écosse étaient calmes, et certains préféraient cela.
L'an dernier, une discussion sur la page Reddit d'Halifax demandait s'il était temps d'abroger cette loi et d'autoriser l'ouverture des magasins le lendemain de Noël. La réponse a été massivement négative.
Des internautes ont commenté que les employés du commerce de détail «méritent deux jours de congé pour Noël», et certains ont suggéré de faire du lendemain de Noël un jour férié légal, ce qui donnerait droit à un congé payé pour les employés du commerce de détail.
La Presse Canadienne