Les recherches se poursuivent pour retrouver l'ours qui a attaqué des élèves en C.-B.

Le Service de protection de la faune de la Colombie-Britannique indique que deux grizzlis capturés à Bella Coola seront équipés de colliers émetteurs et relâchés loin de la communauté. Les recherches se poursuivent également pour retrouver l'ours qui a attaqué et grièvement blessé trois écoliers et une enseignante la semaine dernière.

Ces ours ont été capturés alors que les agents recherchent l'ourse qui aurait attaqué le groupe de 20 personnes sur un sentier de cette communauté de la côte centrale, à environ 700 kilomètres au nord-ouest de Vancouver.

Dans une mise à jour publiée mardi, le Service précise que le deuxième ours, un mâle, est toujours en cours d'évaluation, mais qu'il n'existe aucune preuve concluante que l'un ou l'autre des grizzlis capturés lundi est impliqué dans l'attaque.

Les recherches se poursuivent activement pour retrouver la femelle grizzly et ses deux oursons, qui seraient impliqués dans l'attaque de jeudi. L'école fréquentée par les enfants a rouvert ses portes mardi avec des mesures de sécurité renforcées, notamment un service de ramassage et de dépose en autobus scolaire porte-à-porte.

L'école Acwsalcta a déclaré lundi dans un communiqué qu'elle prenait des «mesures et précautions supplémentaires» pour assurer la sécurité de tous les élèves et se réjouit de leur retour.

Les élèves de cette école indépendante gérée par la Première Nation Nuxalk ne seront pas autorisés à quitter l'établissement, mais pourront profiter de la cour de récréation et de la cour clôturées.

«Nous tenions également à préciser que nous comprenons parfaitement si les élèves et leurs familles ne se sentent pas prêts à ce que leurs enfants retournent à l'école pour le moment», a énoncé la directrice, Brittany Hughes, dans une lettre aux familles que l'école a également partagée sur les médias sociaux.

Il est déconseillé aux élèves de se rendre à pied à partir de la rue 4 Mile, le secteur où l'attaque d'ours a eu lieu.

Les élèves du secondaire ne seront pas autorisés à se rendre à pied au magasin à l'heure du dîner.

L'attaque a suscité des demandes d'intervention auprès de la Colombie-Britannique. Le gouvernement prévoit de rétablir la chasse aux trophées de grizzlis. Toutefois, la ministre de l'Environnement, Tamara Davidson, a souligné que cette chasse n'avait jamais été utilisée comme outil de gestion de la population.

«Lorsque la chasse était autorisée, les ours n'étaient généralement pas chassés dans les mêmes zones où des conflits survenaient», a-t-elle dit à l'Assemblée législative mardi.

Mme Davidson a ajouté que la priorité actuelle est d'assurer la sécurité de la communauté.

«Chaque conflit avec un ours nous rappelle que nous partageons la nature avec ces animaux sauvages», a-t-elle conclu.

Le Syndicat des employés généraux de la Colombie-Britannique (BCGEU) a émis dans un communiqué que l'incident soulignait le rôle crucial des agents de conservation pour la sécurité de la communauté et les difficultés liées à leur environnement de travail dangereux.

Sebastian Kallos, vice-président de la section 20 du BCGEU, a assuré que son syndicat était profondément bouleversé par l'attaque et que ses pensées accompagnaient les victimes et leurs familles.

M. Kallos a précisé que les agents s'efforçaient de localiser et de capturer en toute sécurité les ours impliqués et de recueillir des preuves médico-légales sur les lieux de l'attaque afin de mieux comprendre les circonstances de l'incident. «En tant que premiers intervenants, ils risquent leur vie pour gérer les populations fauniques, répondre aux menaces et sensibiliser le public afin d’assurer la sécurité de la Colombie-Britannique», indique le communiqué.

Nono Shen, La Presse Canadienne