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Les libéraux préfèrent parler de leur «mandat» plutôt que de possibles concessions

durée 12h13
22 octobre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

OTTAWA — Les libéraux de Mark Carney insistent sur leur «mandat fort» quand ils sont appelés à clarifier s'ils sont enclins à faire des concessions pour sécuriser l'appui d'un ou de plusieurs partis d'opposition à leur budget attendu.

«Moi j'écoute et j'ai écouté tout le monde, mais ce que j'écoute d'abord et avant tout, c'est les Canadiens (qui) nous ont donné un mandat fort», a répondu mercredi le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, lorsque questionné sur sa réceptivité aux demandes des partis d'opposition.

Le matin même, le premier ministre rencontrait le chef bloquiste Yves-François Blanchet dans un esprit de «collaboration» pour discuter, entre autres, du budget à être déposé le 4 novembre, a indiqué le bureau de M. Carney.

Ce dernier prévoyait aussi rencontrer, en après-midi, le chef conservateur Pierre Poilievre. Les deux rencontres ne figuraient pas à l'agenda officiel publié par l'équipe de M. Carney et il n'est donc pas clair si celles-ci étaient prévues depuis un certain temps ou non.

Quoi qu'il en soit, le leader parlementaire des libéraux, Steven MacKinnon, a maintenu ses accusations voulant que les partis d'opposition agissent «cavalièrement» et manquent de sérieux en laissant planer qu'ils s'opposeront fort probablement au budget. Il a, une fois de plus, surtout ciblé les conservateurs et bloquistes dans ses reproches.

M. MacKinnon, dont le rôle est de négocier avec les autres partis, a lui aussi insisté sur le «mandat» obtenu par les libéraux aux élections du printemps dernier, se gardant, pour sa part, de l'affubler du qualificatif «fort».

«Nous développons le plan pour lequel nous avons acquis un mandat, nous estimons, aux dernières élections. Nous allons proposer ce plan. Nous sommes à un point très crucial pour l’avenir du pays et nous estimons qu'il incombe aux partis d'opposition d’écouter ce plan», a-t-il soutenu lorsque pressé de dire si les libéraux s'affairaient à acquiescer à certaines exigences des conservateurs, bloquistes ou néo-démocrates.

Lorsqu'une journaliste lui a rappelé que les libéraux étaient à la tête d'un gouvernement minoritaire, M. MacKinnon a surtout voulu parler de l'«opinion publique».

«Il y a aussi l’opinion publique, que j’estime très opposée à la tenue de deux élections fédérales dans la même année. Je pense que les Canadiens, oui, ne nous ont pas donné la majorité, mais nous ont donné un mandat pour gouverner, et c’est l’exécution de ce mandat qui va être proposée dans le budget du 4 novembre.»

Son collègue M. Champagne a reconnu que les libéraux doivent chercher un partenaire de danse dans un contexte minoritaire, mais a aussi signalé que son point focal est ailleurs.

«Oui, on va danser avec qui veut danser, mais l'important c'est que les gens, que je peux vous dire que les gens à la maison n'ont pas beaucoup de patience pour la politicaillerie», a-t-il conclu.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne

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